Le 20 février, le centre national de perfectionnement à la gestion (CNPG) a servi de cadre à l’atelier de présentation et de validation des modules de formation pour la prise en charge des personnes handicapées dans les écoles de santé. Une initiative de l’organisation de secours aux personnes handicapées, financé par Amplify Change, sous le projet « services inclusifs de santé sexuelle et reproductive pour les personnes handicapées en Guinée ».

Dame, Aminata Camara, responsable genre et protection à OSH Guinée, dans son allocution s’est accentué sur le Handicap en général, celle des femmes et des enfants à mobilité en particulier. « Nous sommes là aujourd’hui pour parler d’une couche très vulnérable que représente les personnes porteuses de handicap. Elles sont doublement discriminées. D’abord une discrimination liée au genre, du fait d’être née femme et celle liée à leur handicap. Parler des droits des personnes marginalisées est très important car il s’agit de faire ressortir les réalités que vivent ces personnes au quotidien. De tirer des leçons et faire des recommandations afin d’améliorer leurs conditions de vie. C’est également crucial d’interpeller toutes les parties prenantes afin que, des initiatives solides soient prises dans le but d’améliorer le bien-être de ces personnes ».

Bangaly Camara, dirlo exécutif de OSH Guinée, réitère qu’ils ont travaillé avec le ministère de l’enseignement technique dans le développement des modules. « Ce projet a été développé dans le programme de service inclusif de la santé sexuelle et reproductive pour les personnes handicapées en Guinée. Il s’étant sur dix-huit mois, inscris dans une reforme de dynamique structurel. Ce qui fait aujourd’hui que nous engageons ces reformes auprès du ministère de l’enseignement technique mais aussi du ministère de la santé. Nous sommes en train aussi, d’engager des processus de réformes structurels pour que les questions d’handicaps soient prises en compte dans les politiques, dans les lois mais aussi dans les programmes sanitaires de développement dans notre pays ».

Lancinè Kouyaté, chef série développement des programmes professionnels au compte du ministère de l’enseignement technique et de la formation professionnelle parle des modules développés dans le programme. « Nous avons la prise en charge des personnes handicapées, c’est-à-dire quand ils se présentent dans les structures de santé qu’ils ne soient pas considérés comme des mendiants parce que le handicap qu’ils ont, soient ils l’ont eu par voie de naissance, ou par voie d’accident ou encore par voie de maladie. Ensuite des modules sont rajoutées, comme la sensibilisation sur la question de sexualité et de reproduction. Donc on s’est dit, en donnant la compétence aux professionnels de santé, ils auront la compétence de sensibiliser cette couche vulnérable sur comment se planifier ou encore comment réclamer leurs droits et accomplir leurs devoirs ».

Ce programme vise à contribuer à la promotion des droits et à l’amélioration de l’accessibilité, de la disponibilité et de la qualité de l’offre de services de santé sexuelle et reproductive offertes aux personnes handicapées en Guinée.

Kadiatou Diallo