Adama Konaté a été poignardé le 20 mars dernier par Bangaly Traoré au marché Didida, situé dans le quartier Banankoroda, dans la commune urbaine de Kankan. La rumeur de la mort du criminel a inondé les réseaux sociaux. Le 24 mars, le procureur près le tribunal de première instance de Kankan, Marouane Baldé, a démenti la rumeur avant de condamne la diffusion des images et vidéos de la scène du crime.

Selon le magistrat, ces actes constituent une violation des articles 31, 32 et suivants de la loi sur la cybersécurité. « Des poursuites sont annoncées contre les personnes ayant diffusé les récentes vidéos de l’auteur du crime sur Facebook ».

Le procureur dénonce la passivité de certains policiers et gendarmes devant le crime. Ils n’avaient été prompts à désarmer Bangaly Traoré et d’évacuer Adama Konaté. Le procureur, Marouane Baldé, assimile cela à une non-assistance à personne en danger.

« Le parquet suspecte des fuites émanant de membres de la chaîne pénale (forces de sécurité, médecin traitant) ayant participé à la procédure initiale. La passivité d’agents de la police et de la gendarmerie nationale peut être considérée comme une non-assistance à personne en danger. C’est une trahison vis-à-vis de leur mission fondamentale de protection des citoyens. Cela est fermement condamné. Une enquête sera ouverte pour identifier les auteurs et complices de la diffusion illégale ainsi que les responsables de la violation du secret de l’enquête et de l’instruction judiciaire », précise Marouane Baldé.

Qui rassure, un procès « juste et équitable se tiendra » dans un délai raisonnable, des « peines maximales seront prononcées contre l’auteur » du crime. Le procureur réitère l’engagement du parquet à garantir une justice impartiale et ferme, conforme aux attentes de la société.

Kadiatou Diallo