Le procès en appel d’Aliou Bah, président du Mouvement démocratique libéral, MoDeL, a occupé le menu de l’assemblée générale hebdomadaire du parti le 22 mars, à Nongo. Les cadres du parti réclamant justice pour leur leader ont exprimé leur optimisme quant à l’issue du procès en appel.
Le président du MoDeL, Aliou Bah, est condamné à deux ans de prison ferme par le Tribunal de première instance de Kaloum pour « offense au Chef de l’Etat » depuis janvier dernier. Il a interjeté appel aussitôt. Après trois mois d’attente, son procès en appel s’ouvrira le 26 mars à la Cour d’appel de Conakry. Un moment crucial pour ses partisans qui espèrent sa libération.
Selon eux, la condamnation de leur leader repose sur des accusations infondées. Mamadou Malal Bah, chargé des affaires juridiques et du contentieux électoral du parti, a insisté sur l’importance du procès : « Cette lourde responsabilité reviendra aux magistrats de cette Cour. Nos avocats seront présents pour l’accompagner, et nous, responsables du parti, militants et sympathisants, serons également là. Nous ne sommes pas dans le secret des juges, mais nous espérons, avec l’aide et la détermination de nos avocats, que notre président retrouvera sa liberté. Nous sommes confiants et rassurés. »
Les responsables du MoDel estiment que ce procès en appel constitue une opportunité pour la justice guinéenne de rectifier une « erreur judiciaire » : « Pour nous, ce procès en appel constitue un espoir, mais également un moment de détermination pour tous les militants, sympathisants et défenseurs des libertés fondamentales. C’est le moment pour les magistrats guinéens, en toute responsabilité et indépendance, de corriger les erreurs commises en première instance. Nos avocats ont démontré que ce dossier était vide, tant sur la forme que sur le fond. Ils ont également mis en évidence les violations des libertés fondamentales et individuelles du président Aliou Bah», a affirmé Ibrahima Diallo, chargé de communication du MoDeL.
En parallèle de la procédure judiciaire en Guinée, les avocats d’Aliou Bah ont saisi la Cour de justice de la CEDEAO pour obtenir une reconnaissance internationale des irrégularités qu’ils dénoncent. Les militants et responsables du parti croisent les doigts, quant à l’issue du procès en appel.
Abdoulaye Bah