Le 17 mars, une femme a enlevé une nouveau-née à Somayah, dans la préfecture de Coyah. Elle a profité de l’inattention des parents du bébé pour se volatiliser.
Le vol d’enfants devient récurrent en Guinée. Mariama Dalanda, couturière, vient d’en faire les frais. Elle qui a accouché il y a juste une semaine, voit une inconnue disparaître avec sa nouveau-née. L’acte s’est produit le 17 mars, au lendemain du baptême. Pour réussir son coup, la dame s’est fait passer pour une connaissance de la nouvelle maman. Mariama Dalanda explique sa mésaventure : « Le lendemain du baptême, une fille qui parle soussou est venue me saluer. Elle m’a donné 5 000 avant de partir, promettant de repasser. Elle m’a ramené un sac rempli d’habits. J’étais contente, mais je ne la connaissais pas. Je lui ai demandé d’où venait-elle, elle a répondu qu’elle était commissionnée par sa maman, une certaine Tantie Mabinty. Je ne connaissais pas celle-ci non plus. Son pular n’était pas clair. Mon frère lui a demandé si elle comprenait le français. Elle a répondu par l’affirmative. Il lui demande alors où habitait- elle ? Ses explications ne nous ont pas convaincues. Mais elle est restée avec nous jusqu’au soir ».

La voleuse a continué à couvrir la mère du bébé de cadeaux et à passer ses journées avec elle, à domicile : « Elle venait me voir, mais restait toujours au salon. Tôt le vendredi, je lavais le bébé, elle est arrivée avec une boîte de beurre de Karité. Elle s’est assise, a manipulé son téléphone, peu de temps après, elle est repartie. Le samedi aussi, elle a tressé ma nièce parce qu’on était nombreux à l’intérieur. Elle a fini à 16 heures, ma copine lui a demandé si elle pouvait tresser également sa fille. Elle a dit qu’elle rentrait pour cuisiner », renchérit la nourrice.
Le jour du vol, très tôt, elle est arrivée avec un caoutchouc à la main et deux bidons. « Je prenais mon petit déjeuner dans la chambre. Elle donne son téléphone à mon enfant (frère-ainé de la nouveau-née), ce dernier se met à jouer avec. Entre-temps, le bébé pleure, ma mère le prend et sort avec au salon. Quand elle s’est tue, elle la coucha et rentra dans la douche pour se laver. Je suis sortie à la terrasse pour faire le linge. Entre temps, j’échangeais avec une autre femme, la jeune fille m’a dit aurevoir. Sans même lever la tête, j’ai dit ok. Ce jour, elle portait un voile noir. J’avais complètement oublié que mon bébé était à l’intérieur. Mon garçon m’a dit que le gaz sentait dans la maison, j’ai couru pour vérifier. J’ai trouvé que le gaz était fermé. J’ai demandé où se trouvait mon bébé, je suis rentrée dans la chambre, mais il n’y était plus. On sort précipitamment, on ne voit aucune trace de la jeune inconnue », a-t-elle expliqué au micro de Kumpital.
Au moment où nous écrivions cet article, la fille et le nourrisson restaient introuvables. La maman du bébé « volé », au téléphone, nous a avoué que la « voleuse » lui a demandé une rançon d’1 million 500 mille francs guinéens, pour qu’elle lui rende sa nouveau-née.
Kadiatou Diallo