Le Cercle des amis de Gaoual, CERAG, était face à la presse ce 14 avril. Le mouvement de soutien à Ousmane Gaoual Diallo a, dans une déclaration, tiré à boulets rouges, sur les responsables de l’Union des forces démocratique de Guinée, UFDG. Lamarana Petty Diallo et sa suite accusent l’UFDG de saper les textes du parti et de pousser les autorités de la transition à le suspendre, voire à dissoudre afin de leur permettre de continuer dans « la victimisation ». Lisez plutôt !

 « Mesdames, Messieurs

Aujourd’hui, I’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) traverse une période critique, marquée par des crises internes, des décisions judiciaires complexes et des pressions institutionnelles. Ces défis doivent être perçus comme une opportunité de réflexion et de transformation et non comme une raison de découragement, encore moins de divisions.

C’est pour cette raison que nous avons tenu à vous inviter pour lancer un appel à sauver I’UFDG et empêcher sa suspension ou sa dissolution.

*1. Le CERAG-UFDG, mouvement réformateur comme solution »

Le Cercle des Amis de Gaoual (CERAG-UFDG) se positionne comme une force de proposition et de réforme au sein de notre parti. Ce mouvement, né de la volonté de dépasser les blocages structurels et les divisions internes, incarne une vision novatrice pour l’UFDG,

Le CERAG-UFDG appelle à une refonte des textes statutaires, à un renouvellement des instances dirigeantes et à une dépersonnalisation du leadership. Ces réformes sont essentielles pour adapter le parti aux réalités politiques actuelles et répondre aux attentes d’une jeunesse avide de renouveau. Le CERAG-UFDG n’est pas une opposition interne, mais une solution pour redynamiser l’UFDG et lui permettre de retrouver sa place centrale dans le paysage politique guinéen.

*2. L’UFDG des militants: au-delà des radicaux, des exclusions et du clanisme

L’UFDG ne peut se réduire à des luttes de clans ou à des exclusions arbitraires. Notre parti est avant tout celui des militants, des citoyens qui criaient en une Guinée démocratique, juste et prospère,

Nous dénonçons avec véhémence la dictature de la pensée unique qui étouffe les débats internes et fragilise notre cohésion. Les récents événements, notamment la révocation de leur fonction des cadres du parti dont la plupart sont du Conseil politique montrent, non seulement la panique, mais aussi la pratique dictatoriale qui règnent au sommet de l’UFDG. Nous convions tous ces cadres à se donner la main en nous rejoignant pour achever l’œuvre de réforme. Les décisions d’exclusion, de retrait de titre ou de fonction ont, vous le savez tous, motivé par un mémorandum jugé subversif par certains radicaux. Ce jugement de valeur traduit une intolérance inquiétante envers la diversité des opinions.

Nous exprimons notre soutien indéfectible à Monsieur Joachim Baba MILLIMOUNO et à Monsieur Samuel Kourouma. L’engagement, la compétence et le dévouement des cadres exclus ou démis ne doivent pas être éclipsés par des comportements anti-démocratiques de nostalgiques d’un pouvoir inique qu’ils ont toujours servi.

Nous saluons également le courage, la clairvoyance et la sincérité des secrétaires fédéraux signataires du mémorandum adressé au président du parti. Leur démarche reflète le souci de vérité et de réforme de l’UFDG.

Cependant, nous fustigeons avec fermeté la fuite de ce document, qui était censé rester confidentiel, et dénonçons les manouvres dilatoires et honteuses orchestrées par la direction du parti. Ces manipulations, visant à faire plier certains secrétaires fédéraux et à solliciter des déclarations de fidélité pour masquer une réalité évidente, ne font qu’aggraver les tensions internes.

*3. Appel pour un sursaut salvateur

Face à ces défis, nous lançons un appel solennel à tous les militants, cadres et sympathisants de I’UFDG: un sursaut salvateur est nécessaire. Nous devons nous rassembler autour d’une vision commune, mettre de côté nos différends et travailler ensemble pour renforcer notre parti.

Le moratoire de 45 jours donné par le MATD et la décision du tribunal de Dixinn ne doivent pas être des obstacles insurmontables. Au contraire, ils doivent nous pousser à agir avec responsabilité et détermination. L’UFDG a toujours été une force de résistance et de proposition. Aujourd’hui, plus que jamais, nous devons prouver notre capacité à évoluer, à nous adapter et à surmonter les crises.

*Conclusion

L’UFDG est à la croisée des chemins. Ce moment charnière exige de nous courage, lucidité et unité. Le CERAG-UFDG, en tant que mouvement réformateur, offre une voie vers le renouveau. Ensemble, dépassons les divisions et les exclusions pour bâtir un parti fort, inclusif et tourné vers l’avenir.

Nous réaffirmons notre soutien à tous ceux qui comme Honorable Cellou BALDE, Maladho DIALLO Joachim Baba MILLIMOUNO, Samuel Kourouma et les secrétaires fédéraux signataires du mémorandum victimes du clanisme au sommet de l’UFDG,  démis de leur fonction des cadres pour leur choix.

Nous invitons tous les cadres et, ils sont nombreux à franchir le pas. Nous, l’avons fait dès la première heure, les cadres cités n’ont pas plus hésité à leur faire, malgré les menaces, les diffamations,

Nous disons aux militants que le communisme est mort et qu’il ne renaîtra pas à l’UFDG. Le féodalisme installé au sein de l’UFDG à travers le musellement des cadres et le lavage des cerveaux des militants ne saurait prospérer désormais.

Démocratique s’appelle l’UFDG, démocratique sera et restera le Parti. Nous y veillerons, car tel est le but et la finalité de notre combat.

 Je vous remercie

Conakry, le 14 avril 2025 »