Le pape François est décédé, a annoncé lundi le Vatican, mettant fin à un pontificat qui aura bouleversé les usages de la papauté moderne et crispé la frange la plus conservatrice du catholicisme.
Le souverain pontife, âgé de 88 ans, avait récemment souffert d’une double pneumonie.
« Chers frères et sœurs, c’est avec une profonde tristesse que je dois annoncer le décès de notre Saint-Père François », a annoncé le cardinal Kevin Farrell sur la chaîne de télévision du Vatican.
« À 7h35 ce matin, l’évêque de Rome, François, a rejoint la maison du Père. »
Elu en 2013 après la démission de Benoît XVI, François fut le premier pape argentin et le premier non-européen depuis 1.300 ans.
Accueilli avec méfiance par une curie qu’il s’était engagé à réformer, le pape François sut très rapidement se faire des ennemis au sein du clergé catholique, aux Etats-Unis notamment où ses prises de position jugées progressistes ont heurté de nombreux cardinaux.
Ses positions en faveur d’un dialogue interreligieux et pour la paix, ainsi que pour les plus marginalisés, notamment les migrants, ont toutefois fait de François un pape éminemment populaire, capable d’attirer des foules immenses lors de ses nombreux voyages à l’étranger.
Le souverain pontife avait été admis à l’hôpital le 14 février pour une double pneumonie avant d’en sortir fin mars. Ses médecins avaient alors prévenu que sa convalescence serait longue et François avait depuis limité ses apparitions publiques.
Dimanche, il était brièvement apparu au balcon de la basilique Saint-Pierre de Rome avant de se promener à bord d’une « papamobile » sur la place Saint-Pierre pour saluer les dizaines de milliers de catholiques alors rassemblés pour la messe de Pâques.
Son décès a rapidement fait réagir de nombreux dirigeants politiques internationaux.
« De Buenos Aires à Rome, le Pape François voulait que l’Église apporte la joie et l’espoir aux plus pauvres. Qu’elle unisse les Hommes entre eux et avec la nature. Puisse cette espérance ressusciter sans cesse au-delà de lui », a déclaré sur X le président Emmanuel Macron, qui effectue un déplacement à Mayotte.
Reuters