Le Collectif citoyen pour la paix (CCP) a salué la grâce pestilentielle accordée à El Dadis Camara, le 28 mars dernier. Il jure, la main sur le palpitant, que l’acte n’a rien de politique.
Au moment où des ONG appellent à annuler la grâce accordée à capitaine El Dadis Camara, ancien prési de la transition, le CCP jubile et exhorte Mamadi Doum-bouillant à multiplier les actes de réconciliation nationale. Il rend hommage au Prési de la transition pour son « engagement continu » en faveur de la paix et de la stabilité. « Les mesures qui visent à renforcer la cohésion sociale, à promouvoir la bonne gouvernance et à stimuler le développement économique sont des avancées significatives pour notre pays. L’engagement du Président Mamadi Doumbouya pour la refondation et pour la souveraineté économique de la Guinée se traduit par des projets structurants, comme celui de Simandou ou la promotion de l’agro-industrie… », déclare Roger Lamah, le prési du CCP.
Bien que la grâce fasse l’objet de controverses, le Collectif citoyen pour la paix y voit « un acte de réconciliation, un message puissant en faveur de l’unité nationale. » Même que le geste illustre « la nécessité de transcender nos différends » pour construire un avenir commun fondé sur la justice, la tolérance et le pardon.
Angelo Kourouma, le vice-prési du CCP, rappelle qu’il y a eu plusieurs crimes en Guinée, « nous devons nous pardonner. Nous n’oublions jamais les victimes, que ce soient celles du 28 septembre ou celles du Camp Boiro. » Il clame que la libération d’El Dadis n’est poing une « décision à visée politique, mais un acte de dialogue. »
Le Collectif citoyen pour la paix s’engage à accompagner toutes les initiatives visant à renforcer la stabilité, la cohésion sociale et le développement du bled. « Nous appelons à l’unité et à la fraternité. La Guinée traverse une phase où les décisions que nous prenons aujourd’hui détermineront l’avenir que nous léguerons à nos enfants et aux générations futures. La paix est un fondement pour un meilleur avenir. Il est important de rappeler qu’elle ne signifie pas simplement l’absence de conflit, mais la présence d’une justice véritable, d’une équité réelle et du respect mutuel. En tant que peuple, nous devons nous battre pour que ces valeurs fondamentales ne soient pas que des mots, mais une réalité », lit-on dans sa déclaration.
Appel aux Forces vives
Roger Lamah exhorte les Forces vives de Guinée à dialoguer, à ne pas imposer une unique vision aux autres, mais à trouver des solutions communes pour une transition pacifique et durable. « La réconciliation nationale, c’est impératif, il est temps de mettre fin aux divisions. La paix ne doit pas être perçue comme une solution de surface, mais une solution durable, enracinée dans la justice sociale, l’inclusion et la participation active de tous. Si nous voulons garantir un avenir radieux à la Guinée, il est impératif que la paix soit au centre de toutes nos actions et décisions », conclut-il.
Yaya Doumbouya