Le pont unique à pesage-péage sur la route nationale N°3, dans la sous-préfecture de Tanénè, préfecture de Dubréka, a été inauguré le 27 avril, par le président de la transition général Mamadi Doumbouya. La cérémonie a connu la présence du ministre des Infrastructures et des travaux publics, les portes paroles de la Présidence et du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), le Haut commandant de la gendarmerie nationale, le préfet de Dubréka, des cadres du gouvernement, des autorités religieuses. Les populations de Tanénè n’ont pas voulu se conter l’évènement.

L’unique pont de pesage et de péage de la Guinée est désormais opérationnel.Baptisé, Général Mamadi Doumbouya, il a été réalisé par LEDUC-SOGEA-SATOM. Dans son discours, le colonel Aboubacar Sidiki Traoré, préfet de Dubréka, dit que c’est un rêve qui s’est réalisé. « Aujourd’hui marque une fierté et un moment capital dans la vie de notre préfecture et celle de toute la nation. Ce pont unique à péage n’est pas seulement une construction matérielle, mais un témoignage de courage, de vision et de détermination qui animent le bâtisseur de notre pays, le président Mamadi Doumbouya. Je suis profondément ému de voir que ces rêves que nous partageons deviennent enfin une réalité ».

Mahamadou Abdoulaye Diallo, ministre des Infrastructures et des travaux publics, a rappelé que le pont « moderne », long de 126 m, est financé par le Fonds d’entretien routier (FER) en partenariat avec les banques privées de Guinée. L’infrastructure est composée d’un poste de péage et de pesage routier de dernière « génération », dotée de huit cabines, un poste de sécurité, un bâtiment administratif, des toilettes publiques. Le pont est également accompagné de 7,5 kilomètres de routes bitumées, servant de voies d’accès et de 1,2 km de routes communautaires. Le ministre des Infrastructures affirme que le pont allie « confort, sécurité et modernité ». Il remplace les quatre anciens ponts métalliques, communément appelés « 4 ponts », construits en 1957, devenus « inadaptés aux réalités » d’aujourd’hui.  Les 4 ponts mettraient en péril la stabilité et la sécurité des usagers. Le ministre déplore les interminables embouteillages sur ces vétustes ponts, perturbant, selon lui, gravement la vie économique de la région, « un axe névralgique pour notre économie ». Selon lui, les travaux d’entretien récurrents ne permettaient plus de maintenir ces ouvrages dans un bon état de service. « Ce pont n’est pas seulement une structure de béton et d’acier, il est le symbole de notre engagement à connecter nos communautés, à surmonter les obstacles et surtout à bâtir un avenir meilleur pour tous ». Mahamadou Abdoulaye Diallo affirme que le péage contribuera au financement durable de l’entretien des routes, le pesage permettra de préserver la chaussée en régulant la circulation des véhicules en surcharge et en garantissant la longévité des infrastructures. « Ce nouveau pont et ses ouvrages permettront d’assurer la fluidité de la circulation des biens et des services, d’améliorer le trafic routier, de réduire significativement le temps de transport et surtout de soutenir la dynamique des activités économiques dans la zone », conclut-il. Pour traverser sur le pont, les prix sont fixés en fonction des catégories des engins et de leurs poids. Ainsi, une moto paiera 5 000 Francs guinéens, les poids légers (voitures) 20 000 GNF et les gros porteurs 110 000 francs guinéens.

La construction du pont a duré 2 ans et 4 mois.

Souleymane Bah