Du 27 au 29 mai, le Centre de formation et de perfectionnement en techniques de l’information et de la communication (CFPTIC) a organisé, à l’intention d’une trentaine de journalistes, un atelier de formation à son siège de Kaloum. Objectif, les outiller sur la couverture médiatique en période électorale.

Pendant les élections en Guinée, les médias sont censés jouer un rôle non négligeable. De la pré-campagne, à la publication des résultats, en passant par la campagne, le vote et le dépouillement, le journaliste constitue un maillon fort, notamment dans la transparence du processus et dans la sensibilisation contre les conflits postélectoraux. C’est dans ce cadre que le Centre de formation et de perfectionnement en techniques de l’information et de la communication a organisé, trois jours durant, une session de formation pour des journalistes des médias publics et privés de Conakry. Histoire de leur permettre d’acquérir des connaissances en ce qui concerne la couverture médiatique d’une élection. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le président de la Haute autorité de la communication, Boubacar Yacine Diallo. Elle a mobilisé des cadres du ministère de la Communication et de l’Information, mais aussi ceux du CFPTIC. Dans son discours d’ouverture, le directeur général du Centre de formation et de perfectionnement en techniques de l’information et de la communication, Abdoulaye Djibril Diallo a insisté sur l’importance d’une telle session à quelques mois d’un référendum crucial : « Le Président Mamadi Doumbouya  a fait de 2025 une année électorale. Il y a des rendez-vous importants qui interpellent les acteurs de l’information et de la communication. Qui mieux que les journalistes pour jouer l’interface entre les populations et les autres composantes de la nation, sensibiliser les populations sur ces élections, les rappeler à l’importance du vivre-ensemble. C’est pourquoi, nous avons cru bon de vous rassembler pour discuter de la question de la couverture de ces élections. » Pour lui, le journaliste doit « connaître les caractéristiques des élections, les genres journalistiques à utiliser en période électorale. Il doit connaître le rôle des partis politiques, du gouvernement, de la société civile… Si le journaliste l’ignore, cela devient une préoccupation nationale. »

Boubacar Yacine Diallo, président de la HAC, a aussi mis l’accent sur le rôle prépondérant du journaliste en période électorale : « Nous nous acheminons vers un referendum…, il n’y a pas d’élections sans presse, celle responsable bien sûr. Une élection est une période de tension. Cet atelier est une bonne initiative, les participants doivent lui accorder une attention soutenue. »

Pendant ces jours, les échanges ont porté sur, entre autres, l’environnement électoral en Guinée, les techniques de couverture d’une élection, la responsabilité sociale du journaliste, le fact-checking en période électorale, la communication politique et l’incidence sur la cohésion sociale en période électorale.

« La circulation de l’information en période électorale est autant essentielle que préoccupante. Une information bien véhiculée participe à la stabilité sociale et politique. Une information mal véhiculée engendre un climat de tension. C’est pourquoi, renforcer les capacités des journalistes dans la quête de la stabilité est d’une importance capitale. Un journaliste doit être outillé en matière électorale sinon, il peut pousser à l’irréparable », a déclaré Paul Sékou Yaradouno, conseiller juridique du ministre de l’Information et de la Communication. 

Yacine Diallo