Le 6 mai, il n’y a pas eu d’audience en appel dans l’affaire Guinée Gaz contre Fonds d’appui à la promotion du gaz (Fapgaz) à la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief). Et pour cause, le directeur général de Fapgaz, Kaman Sadji Diallo, est en mission à l’étranger, selon son avocat, Me Pépé Antoine Lama.
La parte civile n’a pas trouvé à redire. Aly Touré, le procureur spécial de la Crief, a soutenu qu’une procédure pénale ne peut se dérouler en l’absence du prévenu.
Francis Kova Zoumanigui, le président de la Chambre d’appel, a renvoyé l’affaire au 20 mai, pour la comparution des prévenus et la suite des débats.
Kaman Sadji Diallo et la société nationale Fapgaz sont poursuivis par la société Guinée gaz pour « concurrence déloyale et abus d’autorité et de fonction. » Guinée Gaz, le leader du marché gazier en Guinée, estime que le régulateur du secteur, Fapgaz, ne devrait pas être en même temps distributeur. « Faux », rétorque Fapgaz, estimant que la vente du gaz en Guinée relèverait aussi de ses statuts.
En première instance, la Chambre de jugement de la Crief a relaxé Kaman Sadji Diallo et Fapgaz, pour délits non constitués. Dans la même décision, le juge, Yagouba Conté, a condamné Guinée GAZ, pour ‘’abus de constitution de partie civile’’, à verser un milliard de francs guinéens à titre de dommages et intérêts à Kaman Sadji Diallo et à Fapgaz.
Jugement contre lequel Guinée GAZ a interjeté appel en décembre 2024.
Yaya Doumbouya