Le 12 mai, l’affaire de l’ancien ministre des Télécommunications, Oyé Guilavogui, a été évoquée devant la Chambre de jugement de la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief). A peine ouverte, le juge, Yagouba Conté, sur demande du ministère public, a renvoyé l’audience au 26 mai, pour la comparution du représentant de la société chinoise HUAWEI et la poursuite des débats.
A l’audience de ce 12 mai, ni les avocats de la défense ni ceux de la partie civile n’étaient présents, encore moins le prévenu qui serait en traitement en Tunisie.
L’ancien ministre Oyé Guilavogui est poursuivi par l’État guinéen pour des faits présumés de détournement de deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux.
A la tête du ministère des Télécommunications sous Alpha Condé, il aurait détourné une partie de 50 millions de dollars américains prêtés par Eximbank (Chine) à la Guinée, dans le cadre de la relance de la Société de Télécommunications de Guinée (Sotelgui).
On lui reproche également la gestion opaque de 300 millions de dollars pour le projet Backbone, plus de 94 milliards de francs guinéens pour l’exercice budgétaire 2020, près de 18 milliards pour l’exercice budgétaire 2021 et 10 milliards de francs pour le projet de reboisement au ministère de l’Environnement.
Parti du pays en novembre 2023, pour des soins en Tunisie, le prévenu n’est pas encore revenu. Son avocat, Me Salifou Béavogui, n’assiste plus aux audiences de son client.
Yaya Doumbouya