Le 7 mai à Kindia, une trentaine de journaleux ont entamé une formation sur le genre, l’inclusion, l’adaptation climatique et les solutions fondées sur la nature. Ces professionnels de médias publics et privés poursuivent leur renforcement de capacité sur ces thématiques jusqu’au 9 mai, grâce à l’initiative du CECI-Guinée, Centre d’étude et de coopération internationale.

Après le lancement officiel de l’atelier par Lanfia Kouyaté, représentant du gouverneur de la région administrative de Kindia, les porteurs des projets (NBS Forêts Guinéennes) et (Femmes Pro-Forêts-FproF), ont accentué leur communication sur le genre, l’inclusion et le changement climatique. Pour la deuxième le 8 mai, les formateurs ont mis l’accent, entre autres, sur la « Notion d’impacts différenciés de changement climatique sur les hommes et les femmes » ainsi que « l’Adaptation au changement climatique ainsi que les Solutions fondées sur la nature (SFN)». Selon eux, si le changement climatique est une menace pour tout le monde, il n’affecte pas tout le monde de la même manière. « La crise climatique comme tous les autres défis humains et de développement, touche plus lourdement aux femmes », déclare Maurice Lamah, spécialiste sur les questions d’Adaptation au changement climatique ACC et Solutions Fondées sur la nature, SfN. Dans les échanges avec les bénéficiaires, les formateurs ont aussi évoqué la variation climatique tout en mentionnant les causes, conséquences et solutions du phénomène. Ils ont aussi rappelé que « la révolution industrielle est l’une des causes principales du dérèglement climatique » tout comme « la production d’énergie, la déforestation », entre autres ». Selon Maurice Lamah, cela a provoqué des impacts environnementaux tels que : températures plus élevées, des sécheresses, inondations, tempêtes plus violentes, disparitions des espèces, pauvreté, perturbation des saisons. Il indique qu’une des études du Programme des nations unies pour le développement (PNUD) indique que 80% des personnes déplacées en raison de changement climatique sont des femmes.

Adaptation au changement climatique

Cette thématique vise, selon les formateurs, à réduire la vulnérabilité des communautés, des écosystèmes et des infrastructures aux impacts climatiques. Mouctar Baldé est Directeur de la programmation à l’Union des producteurs agricole pour le développement international (UPADI) et projet Femmes Pro-Forêts. Il préconise des Solutions fondées sur la nature (SFN). Pour ce faire, deux exigences principales : d’abord « contribuer, de façon directe, à un défi de société identifié, autre que  celui de la conservation de la biodiversité. Ensuite, s’appuyer sur les écosystèmes et présenter des bénéfices pour la biodiversité. Les SFN représentent une alternative économiquement viable et durable, souvent moins couteuse à long terme  que des investissements techniques ». Il conseille d’utiliser la nature, pour restaurer la nature.

Le projet d’Adaptation climatique basée sur la nature dans les forêts guinéennes d’Afrique de l’Ouest (NBS Forêts Guinéennes) est mis en œuvre par le Centre d’étude et de coopération internationale (CECI) et l’EUMC vise à l’amélioration de l’adaptation au changement climatique, inclusive et transformatrice en termes de genre, par les communautés dans les forêts guinéennes, ivoiriennes et ghanéennes. Alors que le projet d’adaptation au changement climatique dans le Parc national du Moyen-Bafing en Guinée (Femmes Pro-Forêts-FproF), est mis en œuvre par l’Union des producteurs agricole pour le développement international (UPADI). Il vise à accroître l’adaptation au changement climatique (ACC) des femmes et jeunes filles (F/JF) vulnérables et leurs familles des paysages forestiers du Parc national du Moyen-Bafing (PNMB). Ces deux projets sont financés par le gouvernement du Canada à travers Affaires mondiales Canada (AMC).

Souleymane Bah, envoyé spécial