Ce mercredi 7 mai, la ville de Kindia, située à environ 130 km à l’est de Conakry, a accueilli un atelier de formation destiné aux professionnels des médias publics et privés. Objectif ? Renforcer leur rôle dans la sensibilisation autour des questions de genre, d’inclusion, de changement climatique et des solutions fondées sur la nature. Le rencart durera 3 jours.
A l’ouverture de la session de formation, les acteurs des projets Femmes Pro Forêts et NBS (Nature-Based Solutions), soutenus par le gouvernement du Canada, ont répondu présents. Abdoul Rahim Hérico Diallo, Représentant pays du CECI (Centre d’Étude et de Coopération Internationale), a souligné le rôle crucial des médias dans la mobilisation collective. « Vous occupez des rôles centraux dans la sensibilisation, la mobilisation et la conscientisation des décideurs. Ce projet s’inscrit dans la conviction que votre contribution est essentielle dans le combat contre le changement climatique ». Il a salué l’engagement du gouvernement canadien et encouragé la presse à se mobiliser pour les droits des femmes et la protection de la biodiversité.

Pour sa part, Mamadou Tafsir Diallo, Représentant pays de l’Union des producteurs agricoles pour le développement international, UPADI, a rappelé les fondements du projet Femmes pro Forêts, centré sur l’adaptation des nounous rurales du Parc national du Moyen-Bafing. Selon lui, l’atelier est essentiel pour les journalistes, car il leur « fournit les outils pour mieux comprendre et diffuser des informations sur le genre et le climat. Vous êtes les premiers relais d’alerte sur les enjeux climatiques. » Il a aussi appelé à une presse engagée, capable d’influencer les politiques publiques en faveur de la gouvernance inclusive. Amen !

Lanfia Kouyaté, directeur de cabinet du gouverneur de Kindia, a lancé l’atelier. Il a exhorté les journaleux à s’impliquer pleinement dans le combat. « Un journaliste doit porter la cohésion et s’impliquer dans la parole qu’il diffuse. L’environnement de l’homme, c’est comme les deux faces d’une même pièce. Quand nous luttons contre la nature, c’est contre nous-mêmes que nous luttons. », a-t-il déclaré, évoquant la situation des femmes en ces termes : « Le droit des femmes ne se réclame pas, il s’impose par le travail. »
Le dirlo a invité les journalistes à être des acteurs majeurs pour la défense de la nature.
La formation durera trois jours. Elle réunit pas moins de 35 journaleux de médias issus des différentes régions du bled. L’objectif étant de renforcer leurs capacités dans la transmission des « messages puissants, justes et durables » et de lutter contre les inégalités et la crise climatique.
Mariama Dalanda Bah, envoyée spatial