Financement : Banque Mondial/ Crédit N° : 6771 – GN / Don N° D713 – GN

PLAN D’ACTION DE REINSTALLATION (PAR) DES TRAVAUX DE REHABILITATION DES 65 Km DE PISTES RURALES DANS LA PREFECTURE DE DALABA EN REPUBLIQUE DE GUINEE

RAPPORT FINAL

Mai 2025

 

N°.SujetDonnées de base
1Localisation du projetPréfecture de Dalaba
2Communes Rurales concernéesCommunes de Ditinn, Mafara, Kébaly, Kankalabé, Mitty, Porédaka, Kourou Maninka.
3Types de travauxRéhabilitation de 65 km de pistes réparties en 4 tronçons : RN26 CR Kankalabé Dombélé 11,6 km Car. Botobofel RN5 (Carr. Bomboly) 23,030 kmCarrefour Kourou Maninka Carrefour Sankarélah 16,2 kmRN26 CR Kankalabé Dougako 4,4 kmRN26 CR Kankalabé District Gobiré 6,6 km Carrefour Guilintiko Kondisso 3,4 km
4Budget du PAR143 837 475 FGN, soit 16 922, 05 USD
5Date limite d’éligibilité11 mars 2023 dans toutes les communes concernées
6Impacts du projet
7Nombre total de personnes affectées à indemniser24 PAP chef de ménages
10Nombre total de personnes potentiellement vulnérables 24 PAP dont 8 femmes et 16 hommes
11Nombre de personnes affectées par les pertes permanentes de terres agricoles dans l’emprise du sous projet19 PAP
 Nombre de personnes affectées par les pertes permanentes de terres d’habitation et autre structure (Clôture en bois et grillage) dans l’emprise du sous projet2 PAP
12Nombre de personnes affectées par les pertes d’arbres (fruitiers et forestiers) à abattre dans l’emprise du sous projet8 PAP
13Nombre de personnes affectées par les pertes temporaires de revenus commerciaux (place d’affaire) 3 PAP
17Superficie de terre agricole impactés par le sous projet 4 115, 2 m2
 Superficie de terre d’habitation impactés par sous projet121, 87 m2    
20Nombre total des personnes vivant dans les ménages affectés168 personnes à charge dont 90 femmes et 78 hommes

RESUME EXECUTIF

  1. Contexte général  

Dans le cadre du Partenariat Pays (CPP), Le Gouvernement de la République de Guinée a obtenu un financement de la Banque mondiale (Association Internationale pour le Développement « IDA) » à hauteur de 100 millions de dollar US comprenant 50% de Don et 50 % de Prêt avec un apport de 7 millions de dollar US du Gouvernement guinéen pour financer le Projet de Développement de l’Agriculture Commerciale en Guinée (PDACG).

L’objectif de développement du PDACG est de permettre l’investissement privé pour le développement des chaînes de valeur agricoles commerciales inclusives dans les zones ciblées.
Il est mis en œuvre par le Ministère en charge de l’Agriculture et de l’Elevage à travers une Unité de Coordination et d’Exécution de Projet (UCEP) qui est mise en place à cet effet. Pour atteindre cet objectif, le PDACG est réalisé à travers cinq (5) composantes structurées comme suit :

  • Composante n°1 : Amélioration de l’accès aux marchés dans les zones ciblées qui inclut les sous composantes (i) les infrastructures de transport et de mise en marché ; (ii) le développement des systèmes d’information sur les marchés agricoles ; et (iii) l’amélioration
    des services/infrastructures de contrôle sanitaire et de qualité des produits ;
  • Composante n°2 : Soutien à l’investissement privé qui appuiera la création d’activités
    productives, immédiatement et dans le moyen terme, par l’intermédiaire de trois programmes complémentaires en termes de bénéficiaires et de rapidité de mise en œuvre : (i) la création rapide d’emplois productifs par l’intermédiaire d’activités génératrices de revenus (AGR) ; (ii) un appui à la mobilisation des investissements privés productifs dans l’agriculture et (iii) une facilitation de l’accès des promoteurs privés au financement ; et (iv) d’autres appuis à l’investissement privé ;
  • Composante n°3 : développement institutionnel par l’établissement d’un environnement propice à l’agriculture commerciale ;
  • Composante n°4 : Intervention d’urgence ;
  • Composante n°5 : Gestion et coordination du projet.

Au regard des investissements projetés et sur la base du résultat de l’évaluation préliminaire, le PDACG est considéré, selon les critères de classification de la Banque mondiale, comme un projet de catégorie « A » qui comprend les projets susceptibles de créer des effets néfastes, multiples et irréversibles.

Dans le cadre de la mise en œuvre de la « sous composante 1.1 : Infrastructures de transport et de mise en marché » de la composante n°1 dudit projet, le PDACG envisage de réhabiliter 65 km de pistes, objet du présent PAR qui s’exécute dans la préfecture de Dalaba.

En effet, la mise en œuvre des travaux de réhabilitation des 65 km de pistes nécessite une acquisition involontaire de terres sur l’emprise du projet, ce qui implique des pertes de biens et de sources de revenus.

Conformément à la politique opérationnelle 4.12 de la Banque Mondiale en matière de déplacement involontaire des populations, le Gouvernement guinéen a déjà élaboré un Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) avant la mise en vigueur du PDACG par la Banque mondiale. Ce CPR décrit et clarifie les principes et les procédures à suivre lorsqu’un sous projet engendre une acquisition involontaire des terres. Il sert donc de document cadre guide à l’élaboration du Plan d’Action de Réinstallation (PAR) qui est requis pour le présent sous projet.

Ce contexte justifie la préparation du présent PAR, dont les objectifs sont de : (i) minimiser, autant que possible, les déplacements involontaires ; (ii) éviter dans la mesure du possible la destruction de biens et (iii) indemniser les personnes affectées de manière juste, équitable et préalable pour compenser les pertes subies par ces dernières du fait du sous projet.

  • Description du sous projet

Le sous projet, objet du présent Plan d’Action de Réinstallation, consiste en la réhabilitation d’un linéaire de 65 km de pistes aux fins d’améliorer et de maintenir l’accès routier de la population rurale aux marchés et aux services de base dans les Préfectures de Dalaba, (communes rurales de Kankalabé, Ditinn, Kébaly, Mitty et Kourou-Maninka et Mamou (CR Porédaka).  

Ce linéaire à réhabiliter est réparti comme suit :

PréfectureCommune ruraleOrigineDestinationLinéaire (Km)
1DalabaKankalabéRN26 CR KankalabéDombélé11,6
2DalabaDitinnCar. BotobofelRN5 (Carr. Bomboly)23,030
3DalabaCarrefour KourouCarrefour Kourou ManinkaCarrefour Sankarélah16,2
4DalabaKankalabéRN26 CR KankalabéDougako4,4
5DalabaKankalabéRN26 CR KankalabéDistrict Gobiré6,6
6DalabaKébaly   Carrefour GuilintikoKondisso 3,4
Total générale linéaire65 km

Les caractéristiques géométriques du tracé en plan et du profil en long restent essentiellement celles du tracé actuel avec une vitesse de référence de 60 Km/h en rase campagne et 40 Km/h dans les traversées des agglomérations villageoises. L’axe en plan est celui de la piste existante.

Les caractéristiques géométriques du tracé en plan et du profil en long restent essentiellement celles du tracé actuel. L’axe en plan est celui de la piste existante qui sera maintenue et élargie.

Par ailleurs, l’aménagement comportera un dispositif réglementaire de signalisation verticale et horizontale tels que les balises de sécurité aux abords dans les virages et au droit des ouvrages hydrauliques et des bornes kilométriques.

Il est prévu des ralentisseurs aux entrées et sorties d’agglomérations, ainsi qu’un grand nombre de panneaux de limitation de vitesse et de rappel.

En termes d’emprise, le sous projet sera exécuté sur un corridor de 10 m en rase campagne comme en agglomération. Cette emprise servira pour implanter ou élargir les déviations et qui seront libérées dans le cadre du PAR tout au long du tronçon à réhabiliter sur la piste rurale, et cela sur une largeur totale de 8 m à l’intérieur de laquelle la chaussée aura une largeur de 5 m. Le reste (2 m) servira de servitude de sécurité de part et d’autre de la piste en vue de protéger les établissements humains.

  • Impacts du sous projet
    1. Alternatives et mécanismes pour minimiser la réinstallation
  • Mesures d’optimisation considérées lors de la réalisation conception du sous projet

La conception du sous projet a minimisé les impacts négatifs sur les personnes et leurs biens.

En effet, l’actuel tracé des pistes a été maintenu tout en tenant compte des contraintes techniques qui peuvent nuire à la sécurité des usagers.

Par conséquent, le sous projet a intégré, dans sa conception, les préoccupations de la population.

Elle a également évité, dans la mesure du possible, d’affecter les composantes sensibles du milieu et d’empiéter dans les milieux bâtis.

  • Mesures proposées durant la mise en œuvre du sous projet

En phase de travaux, il est nécessaire de disposer de voies pour accéder aux sites de chantier et opérer aux approvisionnements et aux travaux. Pour cela, il est retenu d’emprunter la piste existante.

En outre, l’Unité de Coordination et d’Exécution du Projet (UCEP) PDACG consignera clairement dans les contrats des entreprises l’obligation de circonscrire les travaux dans l’emprise libérée pour les travaux. Cette obligation présente l’avantage de permettre la circulation du matériel et des équipements sans occasionner des dommages supplémentaires non pris en compte par le présent PAR.

Aussi, en cas de dégâts hors emprise induisant des pertes de biens outre celles recensées dans le PAR, l’UCEP PDACG exigera, dans le contrat avec l’entreprise, que les compensations y relatives soient à la charge de cette dernière selon les dispositions et les barèmes contenus dans le présent PAR.

  • Activités à l’origine de la réinstallation involontaire

Les activités du sous projet qui sont à l’origine d’impacts sociaux négatifs sont à relier principalement avec la prise de possession des terres pour réhabiliter les pistes selon les caractéristiques géométriques présentées ci-dessus.

De manière spécifique, les activités qui engendreront la réinstallation involontaire sont notamment : (i) la libération des emprises techniques requises et (ii) la réalisation des ouvrages hydrauliques.

Par conséquent, toutes les terres localisées dans l’emprise de 10 m sont acquises de manière permanente, avec comme conséquence des pertes de biens, de revenus et de moyens d’existence.

  • Impacts sociaux positifs

Le présent sous projet de réhabilitation des 65 km de pistes constitue un levier stratégique d’accélération de la croissance et du développement durable de l’ensemble de la zone d’influence directe (préfecture de Dalaba).

Globalement, les impacts positifs se résument comme suit :

  • La facilitation de la circulation et des évacuations sanitaires ;
  • L’amélioration de la capacité opérationnelle des forces de défense et de sécurité ;
  • L’augmentation de la résilience économique des populations de ces localités ;
  • La réduction de la pauvreté due aux retombées économiques ;
  • La réduction des pertes de temps (fluidité de la circulation) ;
  • La création d’emplois temporaires due à l’embauche de main-d’œuvre pour les travaux ;
  • Les retombées économiques dues aux consommations émanant du personnel des chantiers et à l’acquisition de matériaux pour les travaux ;
  • Le développement des activités socio-économiques le long des tronçons de voies aménagées.
  • Impacts négatifs sur les populations, les biens, les sources de revenus et de subsistance

Malgré les mesures d’optimisation ci-dessus discutées, les travaux de réhabilitation des 65 km de pistes induiront des impacts sociaux négatifs. Ces impacts se traduisent par : (i) des pertes permanentes et partielles de terres de cultures, d’habitation, de places d’affaire et communautaire ; (ii) des pertes de structures et d’équipements connexes ; (iii) des pertes de revenus agricoles et commerciaux et (iv) des pertes d’arbres fruitiers et forestiers.

En termes d’effectif, 24 PAP ont été recensées et conciliées dans l’emprise de la piste à réhabiliter dont 8 femmes et 16 hommes.  

Le tableau ci-dessous montre la répartition des PAP selon la catégorie de pertes subies et par sexe.

 Catégorie de PAPNombre de PAP Chefs de ménages
FemmeHommeNon déterminéTotal général
Terre agricole514019
Terre d’habitation3205
Arbres fruitiers2002
Autres arbres2406
Place d’affaire2002
Puits traditionnel (particulier)1001
Clôture en bois ou en haie1809
 Clôture en grillage46010
  •  Exigences applicables au sous projet

Le cadre juridique d’un PAR décrit les lois, décrets, politiques et règlements applicables aux activités de réinstallation occasionnées par un projet donné.

Il s’appuie sur le Droit Civil guinéen ainsi que sur le droit coutumier. Particulièrement, la Constitution guinéenne (2010), le Code Foncier et Domanial (1992), le Code Minier (1995), le Code Pastoral (1990) et la Politique foncière rurale (2001) ont tous été mentionnés. En outre, la législation guinéenne dispose d’un cadre juridique et institutionnel de lois et règlements régissant l’expropriation de terres et l’indemnisation des biens affectés.

Ces lois et règlements, s’appliquant à toutes les opérations liées à la réinstallation, au remplacement et à l’indemnisation, sont clairement exposées dans le corps du rapport du PAR.

De plus, le PAR est conforme aux principes et méthodes contenus dans le Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) du PDACG élaboré, validé et publié le 23 décembre 2019.

En outre, le PAR est guidé par la politique opérationnelle (PO) 4.12 de la Banque Mondiale dont les exigences ont été comparativement analysées avec la législation guinéenne. Par conséquent, c’est le standard supérieur qui prévaudra.

  • Vérification et Conciliation

Conformément à la procédure nationale en matière d’indemnisation en République de Guinée, il est mis en place une commission nationale d’indemnisation sous le n° A/2021/512/PM/CAB/SGG du 1er avril 2021, qui a pour mandat de contrôler/vérifier, concilier et indemniser les personnes affectées par les projets sur la base des Plans d’Action de Réinstallation (PAR) élaborés par le maitre d’ouvrage des projets et programmes.     

A la suite de l’élaboration du rapport PAR des 65 km de pistes rurales réalisé par un cabinet recruté par le projet, une mission de vérification a été réalisée du 17 au 21 août 2024 et une mission de conciliation du 25 au 29 mars 2025 dans les communes concernées dans la préfecture de Dalaba, pour des fins de validation des données issues du présent PAR, au niveau national par la commission d’indemnisation et le PDACG. Ces missions ont permis de s’assurer de l’existence physique des 24 PAP et leurs bien dans l’emprise du sous-projet et de présenter aux 21 PAP présentes les montants d’indemnisation des biens impactés pour recueillir leur avis (accord ou désaccord) 3 cas d’absence étaient constatés.  

A noter que toutes les données consignées dans ce présent PAR sont validées par les PAP et la Commission d’indemnisation, exceptées les données relatives à trois (3) PAP qui étaient absentes lors de la mission de conciliation.

  • Objectif du PAR

Le présent PAR a pour objectifs l’identification, la planification, la mise en œuvre et le suivi des activités d’acquisition de terres et de réinstallation involontaire conformément à la PO 4.12 de la Banque mondiale et à la législation guinéenne.

  • Éligibilité à la compensation et date limite d’éligibilité

Sont éligibles à la compensation :

  1. les personnes qui ont des droits légaux formels sur la terre ou sur d’autres biens, reconnus par les lois du pays ;
  2. les personnes n’ayant pas de droits légaux formels sur la terre ou sur d’autres biens au moment du recensement, mais qui peuvent prouver leurs droits en regard des lois coutumières du pays ; et
  3. les personnes qui n’ont pas de droits, légaux ou autres, susceptibles d’être reconnues sur les terres qu’elles occupent, et qui ne sont pas incluses dans les deux catégories décrites ci-dessus.

Les personnes relevant des catégories a) et b) reçoivent une compensation pour les terres qu’elles perdent. Les personnes relevant de l’alinéa c) reçoivent une aide à la réinstallation en lieu et place de la compensation pour les terres qu’elles occupent, et toute autre aide permettant d’atteindre les objectifs énoncés dans la PO 4.12 de la Banque mondiale, à la condition qu’elles aient occupé les terres de la zone du projet avant une date limite d’éligibilité.

En sommes, les personnes qui occupent des terres mais n’ont aucun droit formel ou informel sur elles, telles que les squatteurs, bénéficieront d’une aide à la réinstallation en lieu et place de la compensation pour les terres qu’elles occupent, et si besoin de toute autre aide, afin d’atteindre les objectifs fixés par la PO 4.12, à la condition qu’elles aient occupé les terres dans la zone du projet avant la date limite d’éligibilité établie pour le présent PAR. Ces personnes affectées ne seront pas indemnisées pour la terre mais pour les améliorations apportées au terrain ou les structures et peuvent être admissibles à une autre assistance en matière de réinstallation.

Dans le cadre du présent PAR, les catégories de pertes qui ont été identifiées  incluent la perte foncière, la perte de perte de structures privées et communautaires, la perte d’arbres, la perte de revenus ou de moyens d’existence.

Les personnes éligibles ont été scindées en catégories en se basant à la fois sur le statut légal des personnes éligibles et le mode d’utilisation du bien perdu.  Ces catégories sont les suivantes :  

  • Personnes physiques ;   
  • Propriétaire qui exploite ou occupe,   
  • Exploitant/occupant non-propriétaire,   
  • Propriétaire qui n’exploite pas ou n’occupe pas le bien,   

Concernant la date limite d’éligibilité, elle est fixée au 11 mars 2023, qui est la date de fin du recensement et des enquêtes socioéconomiques.

En effet, le recensement et les enquêtes socioéconomiques se sont déroulés du 22 février au 11 mars 2023.

L’information concernant cette date butoir a été suffisamment détaillée et diffusée dans toute la zone du sous projet (préfecture de Dalaba) à travers un vaste programme d’information déroulé avant le démarrage du recensement. Ainsi, toutes les parties prenantes y compris les populations susceptibles d’être affectées par le sous projet ont été informées.

Par ailleurs, le communiqué (voir annexe du présent rapport) fixant les modalités de recensement a été affiché dans les localités les plus fréquentées de la zone du sous projet.

  • Résumé des résultats des consultations

Les consultations publiques réalisées lors de la préparation du présent PAR se sont déroulées du 20 février au 14 mars 2023. Elles ont permis d’interagir avec les PAP et les autres parties prenantes.

A l’analyse, les points de vue recueillis au niveau des communautés s’articulent essentiellement autour du PDACG, de la réinstallation et de l’indemnisation. Les communautés ont également formulé des suggestions et des recommandations à l’endroit du sous projet mais elles ont aussi exprimé au préalable quelques craintes et/ou préoccupations majeures.

En termes de perceptions, les communautés ont montré un réel enthousiasme vis-à-vis du sous projet de réhabilitation des 65 km de pistes. C’est une très bonne initiative de la part de l’Etat. Le PDACG, soutiennent-elles, est un projet bienfaisant, salvateur et salutaire, car, expliquent-elles, il va nous libérer de nos souffrances de plusieurs années liées à l’enclavement de nos localités par rapport aux principaux centres de décisions et d’échanges économiques. Tandis que les PAP s’attendent à une indemnisation juste et équitable qui leur permettra de compenser correctement les pertes subies ou de revivre dans des conditions meilleures, plus décentes que celles de départ. Mais la plupart d’entre elles restent dubitatives voire même pessimistes quant au respect de ce principe d’indemnisation par le PDACG. Car, soutiennent-elles, les déceptions connues avec des projets antérieurs les empêchent d’être optimistes à ce sujet.  

S’agissant des recommandations formulées par les parties prenantes lors des consultations, elles portent essentiellement sur le respect des engagements du PDACG en termes d’exécution des travaux et d’indemnisation des personnes affectées. Par ailleurs, des mesures d’accompagner pour les femmes dans le cadre de la saponification, de la formation et de la teinture ainsi que la création d’activités génératrices de revenus (AGR) ont été recommandées.

  • Mécanisme de Gestion des Plaintes (MGP)

Le Mécanisme de Gestion des Plaintes (MGP) spécifique au PAR inclut les étapes clés ci- dessous :

  • la réception et l’enregistrement de la plainte dans le système de gestion de l’information ;
  • l’analyse de la plainte ;
  • la résolution et la clôture de la plainte à travers (i) le traitement des plaintes en première instance  via les Districts et Quartiers qui impliquent le niveau communautaire, (ii) le traitement des plaintes en seconde instance via le Comité local de gestion (COGEP) qui implique  l’administration sous- préfectorale (éducation, santé, agriculture, eaux et forêts, élevage etc.), la Société Civile, les femmes et les jeunes, le Conseil Communal, les bénéficiaires et les quartiers/districts/secteurs des communes concernées et (iii) le Comité national de Gestion des plaintes (CONAGEP).
  1. Responsabilités organisationnelles de mise en œuvre du PAR
ActivitéResponsabilité
Approbation du PAR finalUCEP PDACG en relation avec la Banque mondiale
Campagne d’information 
Divulgation du PAR : Un résumé du PAR sera publié dans le site Web du projet afin de mettre à la disposition des ménages affectés et des tiers les informations pertinentes et dans des délais appropriés ;Des exemplaires du présent Plan d’Action de Réinstallation (PAR) seront rendus disponibles pour consultation dans les Préfectures et communes traverséesUCEP PDACG Préfecture de Dalaba et Mamou   Maires des communes de Ditinn, Kébaly, Kankalabé, Mitty, Kourou Maninka, Porédaka,
Validation du processus d’identification, réévaluation des biens, de conciliation et paiement Commission Interministérielle d’Indemnisations/ PDACG
Mobilisation du financement de la compensation due à la réinstallation et indemnisation des personnes affectéesMinistère chargé de l’Economie et des Finances 
Mise en place du dispositif de mise en œuvre du PAR 
Formation des entités en charge de la gestion des plaintes à l’amiable       UCEP PDACG
Indemnisation et assistance des PAP  
Assistance des PAP pour la constitution de leurs dossiers individuels d’indemnisation Présentation des compensations aux PAP  UCEP PDACG Consultant pour l’appui à la mise en œuvre du PAR mobilisé par l’UCEP PDACG
Signature des accords d’indemnisationPaiement des indemnisations et signature des attestations de paie ;Certification du processus de paiement Enregistrement et traitement des réclamations afférentes aux indemnisations               Commissions d’indemnisation, UCEP, autorités locales et des COGEP
Accompagnement des PAP éligibles à la vulnérabilité et aux activités de restauration des moyens d’existence UCEP PDACG
Enregistrement et gestion des réclamations 
Réception, enregistrement et traitement des plaintes et réclamationsUCEP PDACG COGEP CONAGEP
Suivi et évaluation interne de la réinstallation  
Suivi des indemnisations et du processus de libération des emprises Suivi de l’assistance aux PAP vulnérables Suivi et résolution des plaintes et réclamations Suivi des indicateurs de mise en œuvre du PARSoumission de rapports périodiques d’activitéUCEP PDACG
Evaluation externe de la réinstallation 
Evaluation d’étape et à mi-parcours de la mise en œuvre du PARAudit d’achèvement de la mise en œuvre du PARConsultants indépendants recrutés par l’UCEP PDACG
  1. Suivi-évaluation de la mise en œuvre du PAR

Le suivi interne de la réinstallation sera assuré par l’UCEP PDACG avec l’appui d’une entité gouvernementale et communale pour l’assister lors de la mise en œuvre du PAR, notamment en termes de gestion des réclamations et de suivi interne de la réinstallation.

De façon spécifique, le suivi cherchera à s’assurer entre autres que :

  • les indemnisations/compensations ont été effectuées de manière satisfaisante à la PAP ;
  • les mesures de restauration des moyens d’existence sont approfondies et mises en œuvre ;
  • les autres mesures d’accompagnement sont mises en œuvre ;
  • les déménagements se déroulent normalement ;
  • les groupes vulnérables bénéficient d’une assistance adéquate ;
  • toutes les plaintes ont été enregistrées, examinées et traitées ;
  • le calendrier arrêté pour le processus est respecté ; et
  • la réinstallation n’engendre pas des impacts négatifs ou que ceux-ci sont bien maîtrisés.

Les principaux indicateurs qui seront contrôlés sont :

  • le paiement de la compensation aux différentes catégories de PAP, selon les principes et les barèmes contenus dans le PAR et sur la base du consentement libre, préalable et éclairé des PAP;  
  • l’information du public, la diffusion de l’information et les procédures de consultation ;
  • l’adhésion aux procédures de redressement de torts, le nombre de plaintes enregistrées, le nombre de plaintes résolues et la période moyenne nécessaire pour résoudre une plainte.

Pour sa part, la Banque mondiale effectuera des vérifications périodiques, dans la mesure du possible, de la conformité des engagements du projet vis-à-vis des PAP et de la tenue du MGP.

L’évaluation finale ou l’audit d’achèvement sera effectué par un Consultant indépendant pour mesurer les résultats et les impacts du PAR sur les moyens d’existence et les conditions de vie des PAP. Le rapport final sera revu et validé par l’équipe de l’UCEP PDACG et soumis pour avis de non-objection de la Banque mondiale.

  1. Calendrier de mise en œuvre du Plan d’Action de Réinstallation

La mise en œuvre du PAR est planifiée pour une durée de trois (3) mois.

A cet effet, les activités menant à la libération totale de l’emprise vont durer deux (2) mois. Ainsi, l’UCEP pourra autoriser le démarrage des travaux à compter de la date de libération de l’emprise des pistes à réhabiliter, coïncidant avec la remise des indemnisations et autres assistances financières à l’ensemble des PAP et aux PAP vulnérables.

L’audit d’achèvement du PAR, quant à lui, sera déclenché au troisième mois (M3).

Activités de mise en œuvre du PAR Mois 1Mois 2Mois 3Acteurs Responsables
Approbation du PAR   PDACG, AGEE et Banque Mondiale
Publication et diffusion du PAR auprès de tous les acteurs concernés   PDACG et Banque Mondiale
Réunion d’information des PAP   PDACG
Indemnisation des PAP   PDACG Commission interministérielle d’indemnisation
Gestion des plaintes   PDACG, collectivité locale et COGEP
Libération des emprises   Autorité locale/COGEP et PDACG
Suivi/évaluation de la mise en œuvre   PDACG
Audit d’achèvement du PAR   Consultant indépendant
  1. Budget du Plan d’Action de Réinstallation

Le budget total de la mise en œuvre du PAR hors pertes dans les emprises des gîtes d’emprunt et aires de chantier est de 143 337 475 FGN, soit environ 16 922, 05 USD. Il se décompose comme suit :

  • Budget des indemnisations des pertes de terres, de structures, d’arbres, de revenus agricoles et de revenus commerciaux ;
  • Budget de l’assistance financière aux personnes vulnérables ; 
  • Coût afférent relatif à la prestation d’une Institution de Micro-finance (IMF) pour l’appui au PDACG pour le paiement sur site des indemnisations ;
  • Coût afférent aux services d’un huissier pour la certification du processus de paiement ;                           
  • Coût afférent aux services du Consultant chargé de l’audit d’achèvement de la réinstallation ;
  • Imprévus au titre des indemnisations évalués à 5% du montant total des indemnisations.
RubriqueMontant (FGN)
Budget des indemnisations des biens et services affectés70 428 072   
Budget de l’assistance aux PAP vulnérables14 560 000 
Coût de l’audit d’achèvement du PARPM
Budget relatif à la prestation d’une IMF pour l’appui au PDACG pour le paiement sur sites des d’indemnisation2 000 000
Mise en œuvre du PAR (assistance pour l’obtention des documents administratifs, frais de transport des PAP vers les services de délibération, les différentes missions avant et pendant le processus de paiement, et suivi interne de la mise en œuvre du PAR etc…)50 000 000
Imprévus (5 % du montant des indemnisations)6 849 404
Total général       143 337 475

Tableau des PAP à indemniser

Localité/Villa geDescription des Biens Impactés (Avant Mission)Description des Biens Impactés (Après Mission)Nombr e de Pied Surface Prix UnitaireMontant par Bien Montant du Bien (Après Mission) Montant total d’indemnisation à payer
HER0001DOW
Hermakono
Perte en terrePerte en terre 4153 6581 518 070   1 518 0706 919 070
Cloture en grillageCloture en haie 8347 0003 901 000   3 901 000
Autre arbreAutre arbre5 300 000300 000   1 500 000
HER0002HermakonoPerte en terrePerte en terre 643 658234 112      234 112   1 738 112
Cloture en grillageCloture en haie 3247 0001 504 000   1 504 000
HER0003HermakonoParcelle agricolePerte en terre 1851 900281 200      351 500   3 829 500
Cloture de parcelle agricoleClôture en bois 7447 0006 956 000   3 478 000
HER0006HermakonoCloture en bois   47 0001 739 0000PAPAbsente
Parcelle agricole   1 900351 5000
Perte en terre   3 658676 7300
HER0004HermakonoIECAnnuler  19 0006 080 00006 200 000
Clôture de la mosquée en haieClôture en haie 10047 0001 410 000   4 700 000
 Autres arbres5 300 000    1 500 000
GAR0001GarankélaCloture en grillageCloture en haie 6047 0002 820 000   2 820 000 PAPAbsente
ManguierManguier1 1 042 0401 042 040   1 042 040
Autre arbreAutres arbres5 300 0001 500 000   1 500 000
KAN0005KankalabéCloture en grillageClôture en haie 3347 0001 551 000    1 551 000 2 174 323
Perte en terrePerte en terre 1653 658603 570      603 570
Perte en terre d’habitation (toilette en brique cuite ; 2 cabines ; couverte en tole et porte en tole) L=2,70 ; l=2,70 5,43 6580        19 753
SAM0001SambouyaCloture en grillageClôture en haie 6047 0002 820 000    2 820 0005 878 440
Perte en terrePerte en terre 1803 658658 440      658 440
Autre arbreAutres arbres8 300 0002 400 000   2 400 000
LON0001LoncingCloture en grillageCloture en grillage 6047 0002 820 000   2 820 0004 458 960
Perte de terrePerte en terre 1203 658438 960      438 960
Autres arbres4 300 0000    1 200 000
MIS001MissidéPerte en terrePerte en terre place d’affaire 93 56832 112        32 112   928 982
Perte de revenu tiré de l’exploitation place d’affairePerte de revenu tiré de l’exploitation place d’affaire   896 870       896 870
MIS0002MissidéPerte en terrePerte en terre 633 658230 454      230 454 4 204 854
Cloture en grillageCloture en grillage 2147 000987 000      987 000
DIA0001Diiambouria CentreParcelle agricoleParcelle agricole 601 900114 000      114 000   
Champ d’arachideChamp d’arachide 7,23 50025 200        25 200
 Cloture en grillage 60,647 000     2 848 200
DIA0002DiambouriaPerte en terrePerte en terre 153 56853 520        53 520  950 390
Perte de revenu tiré de l’exploitation place d’affairePerte de revenu tiré de l’exploitation place d’affaire  896 870896 870      896 870
DIA0003DiambouriaPerte de terrePerte en terre 663 56821 408      235 488 1 786 488
 Cloture en grillage 3347 000    1 551 000
DIA0004DiambouriaPerte de parcelle agricole (champ de maïs, haricot)Perte de parcelle agricole (champ de maïs, haricot) 1081 900205 200  2 842 342
Perte de revenu tiré de l’exploitation agricolePerte de revenu tiré de l’exploitation agricole 272 50067 500        
 Cloture en grillage 5447000     2 538 000
 Perte en terre d’habitation (cuisine), une cabine ; mur en brique cuite ; non crépis toiture en tôle ordinaire ; charpente en bois et pas de porte. 6,253 658         22 863
 Perte en terre d’habitation (toilette); une cabine ; mur en brique cuite, non crépis, toiture en tôle ordinaire, charpente en bois et pas de porte. 2,43 658            8 779
DIA0005Diambouria Cloture en grillage 2047 000    940 0001 082 720
 Perte en terre 403 568  142 720
DIA0006Diambouria Perte en terre 153 658  54 870 951 740
 Perte de revenu tiré de l’exploitation place d’affaire     896 870
BIN0001BindyCloture en grillageCloture en grillage 2247 000611 000 1 034 0008 105 012
Perte en terrePerte en terre 443 65895 108160 952
 Puit ordinaire1 5 000 000 5 000 000
BIN0002BindyCloture en grillageCloture en grillage 3547 0001 269 000 1 645 000
Perte en terrePerte en terre 703 658197 532256 060
 Perte en terre d’habitation une (toilette) ; 2 deux cabines, pas de porte, fondation en béton cyclopéen, sol en chappe lisse, mur en brique cuite, crépis mortier de ciment, chapente en bois et tole ordinaire 9,783 658    35 775
BIN0003BindyCloture en cimentAnnuler  150 0004 800 0000 3 460 672
 Cloture en grillage 2047 000  940 000
Perte en terrePerte en terre d’habitation 403 658234 112  146 320
 Perte en terre d’habitation (annexe) 1 chambre terrasse, fondation en béton cyclopéen, mur en brique cuite, crépis en mortier de ciment, porte et fenêtre en métallique, charpente en bois, tôle ordinaire et sol en chappe lisse 15,75150 000  2 362 500
 Perte en terre d’habitation (Toilette) 1cabine, brique cuite, non crépis, charpente en bois, tôle et porte en métallique et sol en chappe lisse 3,243 658   11 852
NIN0004BindyMaison en bancoAnnuler  150 0002 250 00002 445 482
Perte en terrePerte en terre d’Habitation 793 658548 700288 982
 Cloture en grillage 39,547 000 1 856 500
 Autres arbres (Melina)1 300 000  300 000
DJO0001DjoulalaManguierAnnuler   3 126 120  2 355 200
Perte de terre agricolePerte de terre agricole 881 90024 700   167 200
ClôtureClôture en bois 4447 000611 000 2 068 000
 Perte de revenu agricole 1201 000 120 000
YAL0001Yallama au lieu de YellamaPerte en terre agricolePerte en terre agricole 3751 900712 5001 754 5401 754 540
ManguierManguier1 1 042 0401 042 040
BEN0001Bentenkaoira ndéPerte en terre agricolePerte en terre agricole 1081 900205 200205 200    205 200
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