Un grave accident de la circulation s’est produit ce 16 juin sur la route nationale N°1, dans la sous-préfecture de Timbo, entre les préfectures Mamou et Dabola. Un minibus de transport en commun, plein de passagers, est entré en collision avec un camion transportant des marchandises. Le choc a causé d’importants dégâts matériels et fait plusieurs blessés, dont des femmes et des enfants.
Selon les informations, le minibus, en provenance de Mamou et à destination de Kankan, est entré en collision avec un camion, lancé à vive allure en sens inverse. Le camion aurait tenté un dépassement, dans un virage.
Le bilan, pour l’heure provisoire, fait état d’au moins une vingtaine de blessés dont certains dans un état critique. Aucun décès n’a encore été confirmé, mais sur les réseaux sociaux des témoignages font état de scènes d’horreur: des victimes ensanglantées, coincées dans les véhicules, criant de douleur, dans une détresse généralisée.
Au-delà du choc, l’assistance médicale se fait attendre et suscite l’indignation. Malgré les alertes données peu après l’accident, les secours tardent à intervenir. Les blessés sont restés de longues heures, sans prise en charge, allongées au bord de la route. « Les gens criaient, les enfants saignaient. Il n’y avait personne pour les aider. On a fait ce qu’on a pu, mais nous n’avions rien », témoigne un habitant de Timbo, interrogé par C24News.

Le retard des secours fait surgir les grandes failles en Guinée du système d’intervention en urgence, notamment en zone rurale : éloignement des structures sanitaires, manque de moyens logistiques (pompiers et ambulances), absence d’un dispositif structuré de premier secours.
Depuis le début du mois, les accidents de la circulation routière se multiplient en Guinée, à cause de la ruée vers l’intérieur pour la célébration de la Tabaski. L’axe Mamou-Dabola-Kouroussa-Kankan préoccupe. Cette route nouvellement reconstruite manque de signalisation et de barrières de sécurité, rendant ainsi la circulation particulièrement dangereuse.
Abdoulaye Bah