Dans la commune de Dixinn, le lancement officiel des épreuves du baccalauréat session 2025 a eu lieu ce lundi 23 juin au centre Barry Diawadou, en présence d’importantes autorités administratives et éducatives. Parmi elles, la superviseuse nationale de ladite commune, la déléguée du centre, le commissaire central de Dixinn, le Directeur Communal de l’Éducation (DCE).

Exclusivement, le centre Barry Diawadou, l’un des six centres de la commune, a accueilli plus de 300 candidats en Sciences Mathématiques, répartis dans dix salles de classe, avec deux surveillants affectés à chaque salle. Les services de sécurité ont été déployés, pour assurer le bon déroulement des épreuves.

C’est dans ce contexte que la superviseuse nationale a lancé l’épreuve d’Anglais à 9h00. Peu après, le centre a été le théâtre d’un incident grave. Deux candidats se sont présentés avec des procès-verbaux identiques, bien qu’ils proviennent d’établissements différents. Après vérification, il s’est avéré que l’un d’eux était en possession d’une carte falsifiée. Exclu du centre, le « candidat » a été immédiatement remis aux services de sécurité.

Face à l’anomalie, le DCE Mamadi Konaté a donné des explications, avant d’annoncer des mesures fermes. « Quand vous regardez les deux cartes, vous sentez qui est qui. Les vraies cartes ont des couleurs distinctes. Là, c’est clairement du faux. »

Il a dénoncé une complicité manifeste entre établissements scolaires et a promis que des mesures sévères seront prises. « Il ne faut pas tromper les enfants. Un candidat qui n’est pas vrai ne doit pas recevoir une carte ni un PV. Nous n’allons pas tolérer cela », a-t-il précisé.

Par ailleurs, Mamadi Konaté a rappelé les nouvelles dispositions sécuritaires mises en place cette année. « Personne ne doit être dans un centre muni d’un téléphone. C’est une décision ferme ». Martelant que « l’interdiction des téléphones concerne tous les acteurs présents dans les centres d’examen, y compris les surveillants, les chefs de centre, les délégués et les visiteurs officiels. Le maire lui-même a dû laisser son téléphone dans sa voiture. » Selon lui, désormais « les sujets sont ouverts dans une salle sécurisée avant leur distribution dans les différentes salles, afin d’éviter toute fuite ». Il rassure que les établissements impliqués dans la  fraude signalée dans le centre seront sanctionnés et que des poursuites judiciaires sont en cours contre le candidat fautif.

La commune de Dixinn a un effectif de 1 682 candidats dont 156 filles. L’incident relance le débat sur les réseaux de triche et la responsabilité des établissements.

Mariama Dalanda Bah