Wallahi, mes amis, ce matin, j’me suis réveillé avec une boule dans la gorge, grosse comme un mango à crédit. Et une question qui me tournait dans la tête, plus insistante qu’un moustique de Boulbinet, un soir de grande chaleur : est-ce que c’est maintenant que tout bascule ? Pas le genre de basculement où tu gagnes à la loterie, non. Plutôt le genre où la terre décide de faire une pirouette sans prévenir. À fakoudou !

Ces frappes entre Israël et l’Iran, c’est pas juste des feux d’artifice de l’Aïd, wallahi ! C’est le craquement initial, le petit grincement avant que tout l’édifice mondial ne s’effondre sous son propre poids. Et nous, spectateurs impuissants devant cette tragédie qui ressemble à une mauvaise télénovela, on sert les dents. Inquiets pour nos femmes, nos enfants, nos mamans qui prient, inquiets pour ce foutu demain qui ressemble de plus en plus à un cauchemar dont on ne se réveille jamais. Hé Kéla !

Pourquoi l’homme est-il à ce point violemment stupide et méthodiquement destructeur ? C’est une question de marabout, ça, mes amis. Depuis la nuit des temps, on massacre, on écrase, on bombarde, on extermine. La terre entière est une boucherie à ciel ouvert, perpétuelle, presque banale. Une routine sanguinaire, comme le trafic de Conakry : ça tue comme une courte maladie !

À Gaza, plus de 50 000 cadavres. C’est énorme ! Et pourtant, si l’on regarde ailleurs, ce n’est finalement pas tant que ça. Au Soudan, dont personne ne parle, parce que c’est trop loin pour les touristes et pas assez « bankable » pour les chaînes d’info, plus de 61 000 âmes fauchées depuis 2023. Et des centaines d’enfants sont morts de malnutrition, dans le silence le plus total. Une monstruosité pure, tolérée, digérée, presque normale… Parce qu’elle ne dérange pas. Parce qu’elle ne rapporte pas. Parce que, médiatiquement, le Soudan ne fait pas vendre. Trop loin, trop pauvre, trop noir… peut-être ?

Et l’Ukraine ? On dirait une entreprise de démolition à ciel ouvert, où les deux belligérants perdent des milliers de soldats par jour. Oui, par jour, Wallahi ! Faites le calcul, ça fait trois ans que ça dure. On ne parle plus d’un conflit, mais d’une véritable boucherie industrielle, où la chair à canon est débitée comme des moutons un jour de fête. Ça dépasse même l’entendement de nos minustres et directeurs quand ils doivent expliquer où sont passés les milliards !

Pendant ce temps, au large de Taïwan, la mer de Chine se crispe, sillonnée de manœuvres navales qui ressemblent davantage à une guerre imminente. On dirait que tout le monde attend le coup d’envoi.

Alors, qui fera jaillir l’étincelle ? Qui transformera la tension en déflagration ? Le supposé arbitre du monde, Donald Trump, lui, joue au pyromane. Au lieu d’amortir les chocs géopolitiques, il les capitalise pour flatter son électorat, oscillant entre calcul populiste et dérive narcissique. Wallahi !

Bref, je me demande s’il faut encore oser suivre l’actualité. Chaque titre est une claque qui te fait tourner la tête. Chaque image, un haut-le-cœur qui te coupe l’appétit. On appelle ça « s’informer », mais honnêtement, c’est surtout un bulletin officiel de l’horreur. Hé Kéla !

Mes amis, est-ce que nous pouvons changer quoi que ce soit à ce scénario catastrophe ? Ou bien sommes-nous juste là, tous ensemble, à attendre l’explosion finale, un verre de thé à la main, un plat de riz et de haricots sur la table ? L’homme est un monstre : il écrase, il domine, il annihile. Toujours avec une bonne excuse, un drapeau qui flotte au vent, ou une prière à la bouche, pour justifier la boucherie. À fakoudou !

En Guinée, on est déjà en enfer, sans le luxe d’avoir des flammes pour nous réchauffer. Le taxi, c’est un peu comme une boîte de sardines. On s’y entasse, on se serre, et on se raconte des histoires. Le chauffeur, lui, est un artiste. Il connaît toutes les rues, tous les raccourcis, et il n’hésite pas à improviser des itinéraires pour optimiser ses gains. Le tronçon ? Une notion floue, qui dépend surtout de l’envie du chauffeur et de l’épaisseur de votre porte-monnaie. Alors, si vous voulez vous déplacer en Guinée, préparez-vous à une aventure riche en rebondissements. Et surtout, n’oubliez pas votre ceinture de sécurité… si vous en trouvez une ! Hé Kéla !

Les dirigeants, ils nous parlent de réformes, mais en réalité, c’est comme si on essayait de réparer une voiture avec un tournevis en bois. Et nous, le peuple, on est les dindons de la farce. On croit à leurs promesses, on les acclame, et au final, on se fait avoir. On Chen fout !

Au début, on était plein d’espoir. On croyait en ce nouveau départ. On pensait que les choses allaient enfin s’arranger. Mais petit à petit, la désillusion s’est installée. Les promesses n’ont pas été tenues, les problèmes persistent, et la corruption semble plus vivace que jamais.

On nous parle de retour à l’ordre constitutionnel, mais quand ? Personne ne sait. On a l’impression que c’est une promesse en l’air, un leurre pour nous faire patienter. Pendant ce temps, le pays se dégrade, l’économie est au ralenti, et les banques sont asséchées. Pas une liquidité disponible, même pas pour un café ! Où est passée la planche à billets ?

Les jeunes, ils sont désespérés. Ils n’ont pas d’avenir, pas d’emploi. Ils passent leur temps sur les réseaux sociaux à insulter et à critiquer. Et dans les bars pour noyer leurs chagrins. Les anciens, eux, se souviennent d’une époque où les choses étaient mieux. Ils regrettent le passé.

Mais bon, il faut garder le sourire. Après tout, on a encore le temps de rêver. On peut rêver d’un pays où l’argent circule pour tomber dans nos poches, où l’eau et l’électricité ne coupent jamais, où les routes sont toutes neuves. Mais en attendant, on va continuer à boire du Coyayé et à marcher à pied. À fakoudou !

Sambégou Diallo

Billet

Ici, certains sont hypotendus, d’autres hypertendus. Les tendus de toutes les catégories sont derrière le Général pour le soutenir. Avec toutes les tensions qui s’accumulent, il faut craindre un court-circuit ou une déflagration.

SD