Le président du Conseil National de la Transition, Dansa Kourouma, s’est exprimé dimanche 29 juin devant la presse pour apporter des précisions sur le projet de Constitution. Il annonce un mandat présidentiel de 5 à 7 ans, renouvelable une seule fois. Un Sénat sera désormais institué et les langues nationales auront le même statut que le français. Autre point marquant : une candidature du général Mamadi Doumbouya à la prochaine présidentielle n’est pas écartée.

Dans le projet de Constitution, le mandat présidentiel passe de 5 à 7 ans, renouvelable une seule fois. Le président du CNT justifie cela comme une demande populaire.  « Quand nous avons écouté la population, la tendance était de 7 ans. Ensuite, en débat, les conseillers ont évoqué 5 ans et ensuite nous sommes revenus vers les populations qui ont demandé 7ans. Deux niveaux de légitimité : la récurrence des demandes des populations et la classe intellectuelle qui a souhaité une stabilité. » Dansa Kourouma explique qu’un mandat de 5 ans peut paraitre court pour dérouler un programme de développement dans un pays comme la Guinée, où les institutions sont en construction, où le processus de développement est amorcé, où tous les référentiels de démocratie ne sont pas là.

Au-delà, dit le président du CNT,  organiser des élections tous les cinq ans coûte très cher. « En passant à sept ans, on réduit à deux le nombre d’élections présidentielles en quinze ans, contre trois avec des mandats quinquennaux. Cela représente une économie significative, dans un pays où un scrutin peut coûter plus de 500 milliards de francs guinéens. »

Selon le président du parlement de transition,  la nouvelle  Constitution est « dotée de verrous de sécurité pour éviter toute dérive. Elle est le fruit d’un compromis national. Nous avons fait ce travail avec la Guinée au cœur. »

A la question de savoir si le général Mamadi Doumbouya sera candidat à la prochaine présidentielle, Dans Kourouma répond : « Tous les Guinéens qui sont en conformité avec la Constitution ont le droit d’être candidat. La Constitution va fixer des règles. Si elle est approuvée par référendum, tous les Guinéens qui sont en conformité, peuvent être candidats. Aucune Constitution dans le monde n’a listé qui peut être candidat ou pas. »

A sa prise du pouvoir, Mamadi Doumbouya avait affirmé que ni lui ni les membres du CNRD encore moins le gouvernement ne sera candidat aux élections devant marquer la fin de la transition. La promesse sera-t-elle tenue ? L’avenir nous le dira.

Adama