Après avoir été auditionné et placé en garde à vue à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) le 17 juin, le journaliste Thierno Amadou M’Bonet Camara, administrateur du site Guinée 114, a présenté ses excuses «les plus plates» à Thierno Mamadou Bah (TMB), conseiller personnel du président de la transition, ce 18 juin. Il l’a fait sur sa page Facebook, mais reste toujours en garde à vue.

Thierno Amadou M’Bonet Camara  est encore en garde à vue à la Direction centrale de la police judiciaire de Kaloum. Accusé d’avoir diffamé et injurié Thierno Mamadou Bah (TMB), il a demandé pardon au plaignant, via sa page Facebook. On ignore dans quelles circonstances il a présenté ses « excuses », mais dans son post, le mis en cause dit que l’incendie et le détournement dont il a fait allusion « n’ont jamais existé ». Il avoue avoir fait une « insinuation tendancieuse, mensongère et sans aucun fondement. L’incendie et le détournement dont j’ai parlé dans mon post n’ont jamais existé. C’était juste une erreur pas forcément une volonté de le nuire même si je reconnais un acharnement gratuit et sans fondement contre un frère qui, en vérité ne m’a absolument rien fait. Je présente mes excuses les plus plates et les plus sincères à Monsieur TMB, le président du conseil d’administration CA de l’Office guinéen de publicité (OGP), Conseiller personnel du Chef de l’Etat ». Thierno Amadou M’Bonet élargi ses excuses aussi à la famille du plaignant, qu’il a « eu la maladresse de toucher » alors que, selon lui, elle ne lui a « absolument rien fait ». Il dit de s’engager solennellement « de ne JAMAIS s’attaquer » à TMB « ni directement, ni indirectement ». Même qu’il prend « l’opinion à témoin ».

Tout est parti le 14 juin, quand Thierno Amadou M’Bonet Camara a publié un article dans  son site Guinée114.com, dans lequel il est revenu sur la suspicion de détournement d’une soixantaine de milliards de francs guinéens à l’Office guinéen de publicité (OGP). Toute chose auant conduit à l’arrestation de l’ex-directeur général de cette régie financière, Mandian Sidibé. L’article met en cause par ailleurs le Conseiller personnel de Mamadi Doumbouya et président du Conseil d’administration de l’OGP. Selon le journaliste, Thierno Mamadou Bah aurait perçu des « avantages indus » se chiffrant à plusieurs milliards de francs guinéens, et qui aurait dû de lui « un bon client » de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), a insinué le confrère.

Ce mercredi 18 juin, Mosaïqueguinée.com rapporte que la Chambre de l’instruction de la Cour de répressions des infractions économiques et financières (CRIEF) a inculpé et placé sous mandat de dépôt des responsables de l’OGP : Namory Keïta, directeur de l’exploitation, Pépé Haba, caissier, Idrissa Camara, secrétaire général du syndicat et Maïmouna Tall, ancienne assistante du Directeur général. Ils sont accusés de complicité dans l’affaire de détournement présumé de 78 milliards francs guinéens sous la direction de Mandian Sidibé à la tête de l’Office guinéen de Publicité.

Souleymane Bah