Le Syndicat national autonome de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (SNAESURS) ne fera finalement pas sa crève. Des négociations menées jeudi 12 juin sous la présidence du Secrétaire gérant du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation (MESRSI), le Facinet Conté, ont abouti à un accord entre les protagonistes.
Trois revendications majeures ont été évoquées : le paiement intégral des frais de formation pour les gens-saignants disposant d’attestations de financement, le règlement des ristournes en attente pour les années académiques 2022-2023 et 2024-2025, l’application effective du décret n°0027/PRG/SGG du 24 janvier 2024, relatif aux indemnités spécifiques allouées au personnel de l’enseignement supérieur.
À l’issue des discussions, le ministère de l’Enseignement sup s’est engagé sur plusieurs points, notamment sur le frais de formation. Il a promis de faire avancer le processus de paiement auprès du Trésor public. Les premiers versements sont attendus ce vendredi 13 juin. Une commission tripartite réunissant le MESRSI, la Conférence des Recteurs et Directeurs Généraux des Institutions d’Enseignement Supérieur Publiques (CRDG) et le SNAESURS sera aussi mise en place pour étudier l’intégration d’une ligne budgétaire dédiée à la formation dans les universités.
S’agissant des ristournes, le syndicat a accepté d’alléger sur celles de l’année 2022-2023. En contrepartie, le ministère s’engage à verser celles de 2024-2025 avant le 13 juin 2025. Quant au décret d’indemnités, une instance conjointe MESRSI-SNAESURS veillera à l’application effective de celui du 24 janvier 2024. La mise en œuvre devra être finalisée d’ici la fin juin 2025.
Par ailleurs, d’autres mesures structurelles sont prévues dans l’accord conclu. Certaines responsabilités, comme les inscriptions, réinscriptions et la production des cartes d’étudiants, seront directement transférées aux établissements universitaires à partir de l’année académique 2025-2026. Ces tâches seront menées sous la supervision du ministère. Un mécanisme de Com continue entre les deux parties sera aussi mis en place, pour garantir la transparence et une meilleure coordination.
Le dialogue entre les deux parties a permis de trouver une issue favorable, afin de prévenir d’éventuelles crises au sein du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation.
Mariama Dalanda Bah