Le 3 juin, le corps d’un nouveau-né, de sexe féminin, a été découvert par des éboueurs au quartier Koloma 2, commune de Gbessia. Emballé dans un sac plastique, le corps était en état de putréfaction.

Foula Baïlo Diallo, le chef du secteur Marché revient sur les circonstances de la découverte : « C’est à 8h 30 que mon secrétaire administratif m’a informé de la découverte d’un corps dans un tas d’ordures à Koloma par les éboueurs. Le corps a été transféré par un policier chez le chef de quartier de Soloprimo. Je m’y suis rendu, j’ai trouvé le corps avec un policier de la CMIS de Cosa, enveloppé dans un sachet plastique dégageant une odeur insupportable. Il y avait du monde autour du corps, ce qui a fait que le policier a déposé le corps chez le chef de quartier. Mais, on a ramené sur les lieux, afin que les autorités compétentes l’examinent. »

La cheffe de quartier de Koloma 2, Mamadama Souaré, se dit peinée par la découverte macabre : « J’ai vu les mouches qui rodaient autour du caoutchouc, je n’en reviens pas. » Elle dénonce un acte lâche. « Aucun fait ne justifie cela. Jeter un nouveau-né à la poubelle est inhumain. Si elles ne veulent pas élever un enfant, qu’elles le donnent à autrui. Après la grossesse et l’accouchement, tu mets ton enfant dans du plastique pour l’abandonner. Il y a des orphelinats pour une prise en charge. C’est vraiment cruel, c’est une honte pour moi en tant que femme », regrette-t-elle.

Sur les lieux, la gendarmerie de Bambéto et une équipe de la section de la protection civile, des droits de l’enfant de la commune de Gbessia, ont veillé sur le corps jusqu’à l’arrivé des agents de la Brigade de recherche de Kipé. Celle-ci a restituée le corps au chef de quartier pour inhumation à midi au cimetière de Missira, dans le quartier Koloma 2.

Kadiatou Diallo