Suite à la note circulaire n°10 du 23 mai dernier signée du ministre de la Justice, Yaya Kaïraba Kaba, relative au recensement des personnes détenues dans les établissements pénitentiaires, une opération de recensement a été lancée à la prison civile de Coyah le 18 juin.
L’objectif est d’inclure les détenus dans le processus électoral, conformément à leurs droits civiques. L’enrôlement des détenus de Coyah a débuté mercredi 18 juin, dans l’enceinte de la prison de Zakaria, située dans la commune rurale de Wonkifong.
A cause de quelques défaillances techniques, l’opération, initialement prévue pour une journée, a été prolongée. Elle s’achève ce jeudi 19 juin. Quatre kits ont été déployés pour le centre de détention.
La séance de recensement a été présidée par Aly Condé, substitut du procureur de Coyah. Il a dressé un tableau détaillé des personnes concernées par l’opération. Selon lui, l’effectif général des détenus est de 400, dont 17 femmes. Le personnel est aussi concerné par le recensement, c’est-à-dire, explique Aly Condé, le « détachement militaire chargé de la sécurité de la Maison carcérale, ainsi que le personnel pénitentiaire, estimé à environ 40 personnes. Les kits sont sur place, tout se passe très bien», a-t-il indiqué.

La démarche, selon le magistrat, consiste à respecter les droits fondamentaux des personnes détenues. « Les détenus, comme nous autres, ont les mêmes droits, y compris celui de voter. C’est dans cet esprit que nous nous retrouvons ici », a-t-il souligné.
Parlant de l’opération en milieu carcérale, Aly Condé se veut rassurant : « Concernant la sécurité, tout se passe bien. La régisseuse est à côté, l’ordre règne. Il n’y a pas de mécanisme particulier, les équipes sont sur place, tout est à l’ordre. Il y a la liste des détenus et les gens viennent au fur et à mesure, donc l’enrôlement se passe de façon très fluide et organisée.»

À tour de rôle, les détenus se sont enregistrés. Sékou Condé, l’un des premiers à se faire recenser, a exprimé sa satisfaction. « Au début, j’avais des soucis en tant que détenu, je ne savais pas comment me faire recenser. Mais aujourd’hui, je me suis fait recenser, car se faire recenser, c’est le rôle d’un bon citoyen. J’encourage les autres citoyens qui n’ont pas eu la chance de se faire recenser à le faire ».
L’opération s’est déroulée devant plusieurs acteurs clés, parmi lesquels la régisseuse de la prison, Marlyatou Baldé, le coordinateur du PN-RAVEC (Programme national du recensement à vocation d’état civil) à Coyah, Kaba Jaffar, les agents recenseurs, les gardes pénitentiaires ainsi que des représentants de la Commission administrative de recensement (CAR), issus de l’administration pénitentiaire.
Mariama Dalanda Bah