En prélude à la première édition de la REJAC (Rencontre des Journalistes Africains à Conakry), la commission d’organisation a tenu un second point de presse ce mercredi 15 juin à la Maison de la presse de Conakry. Ils ont fait le point du niveau des préparatifs et rassuré sur la tenue effective de lévénement, prévu désormais pour vendredi 27 juin.

Initialement programmée sur deux jours, les 26 et 27 juin, la REJAC se tiendra finalement sur une seule journée, en raison de contraintes budgétaires. Le réaménagement a entraîné la suppression de la session de formation dédiée aux journalistes guinéens sur la couverture médiatique en période de crise, prévue initialement le 26 juin. Malgré tout, les organisateurs maintiennent leur ambition de faire de cette première édition quils qualifient d »expérimentale » une rencontre significative. Trois panels sont maintenus, sous le thème central : « Journalisme et intelligence artificielle ».

Initiée par l’hebdomadaire Le Punch, en partenariat avec le ministère de l’Information et de la Communication, la Haute Autorité de la Communication (HAC) et plusieurs associations de presse guinéennes, la REJAC ambitionne de positionner Conakry comme un hub déchanges pour les professionnels du journalisme sur le continent. « Nous sommes là pour vous rassurer : l’événement est bel et bien maintenu pour le 27 juin à l’hôtel Kaloum », a déclaré Ismaël Camara, coordinateur de la commission d’organisation. « Nous avons invité plusieurs journalistes étrangers. Initialement, nous tablions sur une dizaine, mais ce sont finalement cinq professionnels expérimentés du Burkina Faso, du Mali et du Sénégal qui feront le déplacement.»

Selon lui, la rencontre vise à renforcer la réflexion collective sur l’avenir du journalisme en Afrique, en particulier face aux mutations technologiques, aux menaces de désinformation et à lévolution des supports.

Trois thématiques principales seront abordées : Journalisme et intelligence artificielle : analyser les apports de l’IA à la pratique journalistique tout en veillant à la préservation de léthique et de la déontologie ; la presse écrite à lère du numérique : réfléchir à lavenir de la presse traditionnelle face aux défis du digital ; Journalisme et risques de manipulation : traiter des enjeux liés à la désinformation et à la perte de crédibilité du métier.

Pour Boubacar Sanso Barry, membre de la commission d’organisation, l’événement est aussi un levier pour la diplomatie guinéenne à travers le journalisme. « Cet événement est aussi l’occasion de renforcer la visibilité de la Guinée. En tant que journalistes, nous avons une part à jouer dans la valorisation de l’image du pays. À travers la REJAC, nous voulons initier une co-construction autour des défis de notre profession, sans attendre que dautres pensent à notre place. »

L’édition 2025 devrait consolider linitiative, avec la volonté affichée d’en faire un rendez-vous annuel incontournable du journalisme africain à Conakry.

Abdoulaye Bah