Le 28 juin, Cellou Dalein Diallo, leader de l’UFDG a galvanisé ses militants dans une visioconférence. Il les a appelés à la résistance face à la « haine » contre le parti.

Le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée est intervenu  par visioconférence à l’assemblée générale du parti à Commandayah ce samedi 28 juin. Il a axé sa communication sur son non enrôlement à Abidjan et la décision du ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation (MATD) qui enjoint son parti à sursoir à son congrès prévu le 6 juillet.

Le 25 juin, Cellou Dalein Diallo a été empêché de se faire recenser à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Il jure d’avoir présenté tous les papiers requis, en vain. « J’avais tous les documents pour mettre en évidence ma nationalité: ma carte d’identité et mon extrait de naissance biométriques, passeport en cours de validité et passeport diplomatique qui a expiré en 2024, mais le CNRD a instruit l’ambassade à ne pas me faire recenser. Cette une haine, cette volonté de détruire le part », déclare-t-il.

Réagissant à la décision du ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation, Cellou Dalein Diallo la juge anormale. « L’organisation du congrès est une obligation statutaire, c’est dans les statuts du parti. J’attire votre attention sur le devoir de résistance, parce que ces dirigeants s’en fichent de la loi, de la vérité, ils veulent tuer l’UFDG et détruire tout avenir politique contre son président », estime le leader. Pour lui, les autorités ne veulent pas de son parti, mais pas question de reculer. « On ne peut pas abandonner le combat, les gens ont fait le sacrifice ultime, ils sont morts pour la Guinée en manifestant parfois pour la démocratie. Il y a des militants qui ont perdu des opportunités, tout cela, parce qu’ils sont de l’UFDG. Il faut qu’on s’organise pour résister ».  Il dit être conscient du contexte actuel de la Guinée. « Actuellement, être de l’UFDG, compte tenu de cette haine et de la violence, vous risquez de disparitions forcées, de kidnapping. Lorsque vous êtes de l’UFDG, vous êtes exposé, mais on a un devoir vis-à-vis de ceux qui sont morts pour la démocratie, l’Etat de droit. Nous avons un devoir pour la Guinée », a affirmé Cellou Dalein Diallo.

Il a lancé un appel à ses militants. « Soyons mobilisés, ils ne veulent pas de nous, nous en sommes conscients. Nous avons tout fait pour qu’il y ait la paix, pour que le dialogue, la consultation règlent les conflits », a-t-il indiqué.

Souleymane Bah