Malgré une légère hausse du taux de réussite au baccalauréat session 2025, comparativement à l’année précédente, les résultats sont encore loin de satisfaire les attentes des candidats et encadreurs.
Le 19 juillet, le ministère de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation a publié les résultats du baccalauréat session 2025. Sur les 69 119 élèves ayant affronté les épreuves, seulement 22 351 ont été admis. Un taux de réussite de 32, 34 %. Soit une augmentation de 8 % par rapport à celui de l’année dernière (24, 64 %).
Malgré cette légère progression, le sentiment général reste celui d’un échec cuisant. Dans de nombreux établissements scolaires, la majorité des candidats n’a pas franchi l’étape. C’est le cas au Groupe scolaire Aïssata Keïta, à Coyah, où seulement 20 élèves sur 54 candidats ont réussi l’examen.
Ibrahima Sory Bangoura, directeur général dudit établissement, explique les causes multiples de l’échec : « Il y a d’abord un problème de préparation. Beaucoup d’élèves n’ont pas eu d’accompagnement pédagogique suffisant. Les cours de soutien sont souvent faibles ou pratiquement inexistants ». L’encadreur pointe également du doigt une impréparation à l’examen : « Certains centres étaient surchargés. Il y a eu des manquements graves comme l’indisponibilité des copies [feuille vierge, intercalaire] dans des matières clés comme les mathématiques, le français ou la biologie. »
Inverser la tendance
Au-delà de la logistique, des lacunes pédagogiques, le manque d’accompagnement psychologique est également souligné par Mamadou Diao Diallo, candidat malheureux : « Ce qui m’a manqué, c’est l’encadrement moral. Les méthodes d’apprentissage étaient difficiles, les encadreurs manquaient d’expériences. J’ai aussi manqué de rigueur personnelle. » Il avoue toutefois n’avoir pas su gérer son temps, ce qui l’aurait exposé à une pression constante.
Pour améliorer son score les années à venir, le GS. Aïssata Keïta envisage de créer des classes d’excellence, d’intensifier les révisions pendant les week-ends… « Nous comptons renforcer la formation continue des enseignants à tous les niveaux. L’excellence n’est pas un mot vide. Elle se construit avec méthode et engagement », précise le directeur général de l’établissement.
Des efforts qui, s’ils sont généralisés, pourraient inverser cette fâcheuse tendance. Car tant que les causes profondes du faible taux de réussite ne seront pas traitées à la racine, les résultats du baccalauréat continueront de faire pleurer les candidats.
Aissatou Bah (Stagiaire)