Fodé Oussou Fofana ne digère toujours pas l’interdiction par le ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation (MATD) du congrès de l’UFDG. Le 1é juillet, il a dénoncé la « partialité » du département.
Le congrès de l’Union des forces démocratiques de Guinée était prévu le 6 juillet, il n’a pas eu lieu. Le MATD l’a interdit jusqu’à nouvel ordre et conditionné sa tenue par la réintégration d’Ousmane Gaoual Diallo et Cie. Le parti de Cellou Dalein Diallo a saisi la justice contre cette décision qu’il juge « injuste ». Le 12 juillet, à l’Assemblée générale de l’UFDG à Commandayah, Fodé Oussou Fofana a fustigé le comportement du MATD : « On s’est rendu compte que ce n’était pas juste. Quand l’une des parties saisit le ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation, le minimum, c’était d’appeler l’autre partie aussi, afin de confronter les arguments, savoir de quoi il s’agit réellement. Le ministère de l’Administration du territoire ne peut pas s’immiscer dans les problèmes internes d’un parti politique », a-t-il déclaré. Pour le vice-président de l’UFDG, le MATD se substitue à la justice. « C’est à la justice de régler le problème. Et quand quelqu’un est exclu du parti, s’il n’est pas d’accord, il saisit la justice. C’est celle-ci qui doit régler », indique Fodé Oussou Fofana.
Jusqu’à la veille du 6 juillet, il se murmurait que des membres de la Direction nationale de l’UFDG poussaient le parti à maintenir le congrès et aller au bras de fer avec le pouvoir. Fodé Oussou confirme aux militants que la décision du report du congrès de l’UFDG n’a pas été facile. « Au niveau de la Direction nationale du parti, les avis étaient partagés ». Il reste optimiste quant à la décision de la Cour suprême, attendue le 17 juillet : « la Cour suprême a deux semaines pour se prononcer pour notre requête. Le 17 juillet, j’espère que, honnêtement, la Cour suprême tiendra compte de notre requête pour nous autoriser à organiser notre congrès. On n’a rien fait, nous sommes un parti politique légaliste », conclut le vice-président.
Souleymane Bah