L’Etat guinéen à travers le ministère de l’Education nationale est actuellement en discussions pour supprimer ou pas le CEE (Certificat d’Études Élémentaires), examen jugé moins important pour son diplôme peu valorisant. Au lendemain de l’annonce de son admission au CEE, Hassanatou Barry, première de la commune de Matoto, a  exprimé sa joie devant ses parents et formateurs . Elle a exhorté les autorités à maintenir cet examen pour, dit-elle, permettre de tester le niveau de chaque élève avant le collège.

« Je suis très fière.  Ce résultat, je m’y attendais. Je me suis battue depuis le CM1. J’ai travaillé sans relâche avec mes parents, mes encadreurs, mes amis », s’est félicitée la lauréate.

Au-delà de sa réussite, une inquiétude préoccupe la jeune élève: la suppression envisagée du Certificat d’Études Élémentaires, une mesure qui serait actuellement en étude au ministère de l’Education nationale. « Le CEE est important. Il permet de savoir si l’élève est prêt pour le collège. Il faut garder le CEE. C’est un examen qui teste le niveau de chaque élève. »

Elle exhorte également le ministre Jean Paul Cédy à le maintenir, au nom de l’équité et de l’excellence. « Il montre le niveau de chacun. Je demande au ministre de ne pas le supprimer. À mes amis, je leur dis de ne jamais abandonner. Avec du travail et de la discipline, tout est possible », a lancé Hassanatou Barry.

Mamadou Aliou Barry

Ses parents et encadreurs à ses côtés n’ont pas manqué d’évoquer le potentiel de l’élève qui, s’est faite remarquer dès la première année. Son père, Mamadou Aliou Barry, voit en son succès le fruit d’un encadrement familial ferme, mais juste : « Depuis la première année, elle est première. Nous avons fixé l’éducation comme priorité. Il faut faire comprendre à l’enfant ce qui est bon pour lui », a-t-il déclaré.

Ibrahima Cissé

Si la réussite de Hassanatou Barry est d’une part une dynamique familiale, c’est aussi d’autre part, le fruit d’une pédagogie structurée. Le Directeur général de son établissement, Ibrahima Cissé, a signifié que la performance n’est pas un fruit du hasard. « Dès l’ouverture, nous avons misé sur l’excellence et la rigueur. Le suivi mensuel, les évaluations continues, la qualité des enseignants, tout cela concourt au résultat », a-t-il mentionné, soulignant que Hassanatou est une élève à fort potentiel identifiée dès son arrivée : « Nous avons su, dès le début, qu’elle irait loin. Elle a toujours été la première. Elle est notre première lauréate, mais certainement pas la dernière », a-t-il conclu.

Mariama Dalanda Bah