Dans la nuit du mercredi 30 au jeudi 31 juillet, des averses ont arrosé Cona-cris, la capitale guinéenne. Elles ont causé au moins huit morts, quatre disparus et des dégâts. Les sinistrés appellent à l’aide.
Conakry et ses environs continuent d’enregistrer des pluies torrentielles, qui tuent et font des dégâts. Le 31 juillet, à Entag-marché 2, dans la commune de Tombolia, les torrents d’eau ont causé l’effondrement des maisons. Un bilan provisoire fait état de quatre morts et deux disparus. Pr Cheick Abdoul Baldé, président du conseil du quartier dresse le bilan : « C’est une catastrophe. On a retrouvé quatre corps, mais deux personnes sont portées disparues. Les blessés sont pris en charge à l’hôpital régional d’Entag. »

Trois des quatre morts d’Entag sont des petits-fils d’Aminata Camara. Inconsolable, elle explique que l’un de ses petits-fils est décédé suite à l’effondrement du mur de sa maison : « J’ai perdu trois enfants. Le mur a tué un enfant, les deux autres par l’eau de ruissellement. Deux autres sont disparus. Chez mes voisins, un autre aussi est mort. Dans notre famille, il y a eu quatre blessés, ils sont à l’hôpital actuellement ».

Maisons sont décoiffées, d’autres éventrées, murs affaissés, telle est l’image de cette partie du quartier Entag-marché 2: « Tout est gâté ici: nos lits, armoires, matelas, nous avons tout perdu. Nous demandons de l’aide aux bonnes volontés. Nous n’avons même plus à manger », ajoute Aminata Camara, en sanglots.
Simanbossia, deux décès, deux disparus
A Simanbossia, dans la commune de Lambanyi, les pluies de la nuit du 30 au 31 juillet ont causé des dégâts. Là également, on déplore deux morts. L’un par l’effondrement du mur de sa maison, l’autre, emporté par les eaux de ruissellement. Deux adolescents manquent à l’appel.
Sankoumbayah, deux morts
Dans le secteur Sankoumbayah du quartier Sangoyah, commune de Matoto, deux personnes ont perdu la vie, suite aux pluies diluviennes. Mory Sangaré, habitant du quartier, a perdu un neveu et son apprenti. « L’eau est entrée dans la maison où se trouvaient mon neveu et son apprenti ont été tués. J’ai essayé de venir les sauver, mais l’endroit était inaccessible. C’est à 2h du matin que j’ai pu constater le drame. On ne pouvait rien faire, malheureusement », nous a-t-il confié ce 31 juillet.
La même série noire a été enregistrée dans d’autres quartiers de Cona-cris.
Souleymane Bah