Au menu de l’assemblée générale hebdomadaire du MoDel (Mouvement démocratique libéral) ce samedi 12 juillet à son siège de Nongo (commune de Lambandji), deux sujets d’actualité ont dominé les débats : le projet de nouvelle constitution et la rumeur autour de la réapparition supposée des leaders disparus du FNDC (Front national pour la défense de la constitution). Abordant le premier point à l’ordre du jour, Aliou Dalein Baldé, responsable national à l’implantation et à l’adhésion du parti, a regretté l’absence de concertation et de consensus sur un sujet d’une importance nationale.

« Le MoDel en tant qu’entité politique n’a été associé ni de près ni de loin dans la conception de ce document », a-t-il fustigé. Il a précisé que le parti procède actuellement à une lecture critique et technique du projet de nouvelle constitution, avec l’appui de juristes.

« Nous ne disons pas que nous la rejetons, nous ne disons pas non plus que nous l’adoptons, renchérit-il. Nous sommes en train d’en faire une lecture motivée, avec des avis professionnels.  Et dans les jours avenir, nous ferons une communication dès que les structures auront terminé l’analyse du contenu. »

Détourner l’attention

Autre sujet brûlant abordé au cours de l’AG, la récente rumeur sur une prétendue réapparition des deux figures disparues du FNDC en Sierra Leone, Foniké Menguè et Billo Bah. Aliou Dalein Baldé y voit de la diversion : « Cette information, vite démentie par Ibrahim Diallo du FNDC, n’est qu’une stratégie de diversion. On est habitué à ce genre de fake news. C’est une stratégie qui consiste à créer de fausses pistes, à détourner l’attention de la population. » 

Alors que cela fait un an que ces deux figures du FNDC ont été portées disparues dans des circonstances non encore élucidées, la propagation d’une telle rumeur vise, selon Aliou Dalein Baldé, à désamorcer la pression qui monte autour de l’affaire. « C’était une semaine difficile pour les autorités. Il fallait occuper l’esprit des gens avec autre chose. Ce qui m’a frappé, c’est de voir à quel point les gens espéraient que ce soit vrai. Cela montre que ces deux combattants restent dans les cœurs. Cependant, on ne peut imaginer l’état de choc dans lequel cela a pu plonger leurs épouses, leurs enfants », a-t-il conclu.

Mariama Dalanda Bah