Le 25 août, dans le district de Setiya, sous-préfecture de Kintinian, préfecture de Siguiri, Sanaba Fofana, 27 ans, est décédée après avoir donné naissance à des quadruplés à l’Hôpital préfectoral de la ville aurifère. La jeune maman n’a pas pu survivre à l’épreuve.

Sanaba Fofana a donné naissance à trois filles et à un garçon. Elle en était à son cinquième geste. Sous le choc, son époux, Oumar Dramé, en appelle au Président de la République : « Les bébés se portent bien, mais leur maman est malheureusement décédée. Je demande de l’aide au Président Mamadi Doumbouya et aux personnes de bonne volonté », a-t-il lancé chez nos confrères de Guineematin.com.

À en croire le Dr Tassy Bérété, chef du service maternité de l’Hôpital préfectoral de Siguiri, dame Dramé est arrivée dans un état critique et en retard. « Nous l’avons reçue dans un état lamentable, et très tardivement. Nous avons réussi à sauver les quatre bébés. Malgré plusieurs heures de traitement intense, elle n’a pas pu être réanimée. » 

Le corps de Sanaba Fofana a été ramené à Setiya, son village, pour inhumation. Sa famille compte désormais sur la solidarité des autorités et des personnes de bonne volonté pour assurer la survie et le bien-être des nouveau-nés.

Ce cas vient relancer le débat sur la santé maternelle et reproductive en Guinée. Les grossesses multiples et compliquées sont encore souvent gérées dans des conditions précaires, loin des infrastructures adaptées.

Aucune femme ne devrait mourir en donnant la vie. Mais en Guinée, surtout dans les zones rurales, des femmes meurent fréquemment en couche. Ces décès sont souvent liés soit à des complications, soit à l’absence de structures hospitalières adéquates ou encore par manque de personnel médical spécialisé.

Kadiatou Diallo