À Conakry, les passerelles piétonnes construites le long de l’autoroute Fidel Casse-trop, censées garantir la sécurité des citoyens, sont transformées en zones  incontrôlées. Loin de servir de passages piétons, elles sont devenues des dépotoirs, des toilettes à ciel ouvert et des espaces de commerce informel.

Sous la passerelle de Gbessia-marché, dans la commune éponyme, le constat est alarmant. Urines, crachats, ordures ménagères et détritus de toutes sortes encombrent le sol. L’environnement y est à la fois insalubre et nauséabond, avec des flaques d’eau, mêlées à des matières fécales en décomposition.

Ce triste décor se répète sous d’autres passerelles, comme à Bonfi-marché ou à Dabondy. Là-aussi, les odeurs nauséabondes accueillent les passants. Des femmes y installent leurs étals à même le sol, parfois sous la passerelle,  entravant la circulation piétonne. Des conducteurs de taxis-motos établissent leur base. Des mendiants, itou !

À Madina-avaria, la situation est encore plus préoccupante. La passerelle, située à proximité immédiate de la voie ferrée des trains minéraliers de RUSAL et de la CBK, est bordée de marchandes, installées quasiment sans aucune distance de sécurité. Le passage piéton est souvent obstrué par des étals improvisés. Les murs, quant à eux, sont souillés de crachats et d’urine, les caniveaux débordent d’ordures et d’eaux sales, infestés de moustiques.

Pourtant, ces passerelles ont été érigées pour faciliter la mobilité urbaine et réduire les accidents liés à la traversée des routes. Mais des citoyens préfèrent traverser l’autoroute, sans les emprunter. Pire, d’autres n’hésitent pas à franchir les barrières de sécurité, pour rejoindre l’autre voie.

L’absence de suivi, de nettoyage, l’insécurité devraient être bannies. Les citoyens, bien que poussés par la misère, devraient faire preuve de civisme et de respect des biens publics.

Mariama Dalanda Bah