A trois semaines du référendum du 21 septembre, les partis politiques commencent à sortir du bois. Après le président du Bloc libéral qui appelle à voter contre le projet de nouvelle Constitution, c’est Cellou Dalein Diallo qui demande à simplement boycotter le scrutin. Le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée indique que la position « de l’UFDG, de l’ANAD [Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie, formée autour de l’UFDG] et des FVG [Forces vives de Guinée, une plateforme de partis et d’ONG opposés au pouvoir] est de ne pas s’associer à cette mascarade de référendum. »
« Légitimer la candidature de Doumbouya »
L’opposant en exil, contacté par notre rédaction, estime que les conditions d’un « scrutin juste ne sont pas réunies. » Cellou Dalein Diallo dit que son parti n’a rien à faire dans un scrutin organisé par le général Ibrahima Kalil Condé, ministre de l’Administration du terroir et de la décentralisation, « appuyé de ses préfets, tous militaires, des sous-préfets, des présidents de délégations spéciales, des chefs de quartiers et de districts, tous nommés par Mamadi Doumbouya ou ses administrateurs territoriaux, en raison de leur adhésion au maintien au pouvoir du Chef de la junte. »
Le président de l’UFDG est convaincu que les dés sont déjà pipés : « Les résultats proclamés ne pourront être qu’un oui massif pour légitimer la candidature de Mamadi Doumbouya et la commission du parjure. Notre consigne est donc de ne pas s’associer à cette mascarade d’autant plus qu’on n’a été associé à aucune étape du processus, même pas à la création du fichier électoral. Dénoncer des fraudes après le référendum ne sera interprété que comme de la mauvaise foi et un argument habituel de perdants. »
La Rédaction