Les Guinéens sont appelés aux urnes ce 21 septembre pour se prononcer en faveur ou non de la nouvelle Constitution. Au quartier Kobayah-rails, dans la commune de Sonfonia (Conakry), les électeurs se sont mobilisés en nombre. Mais le vote a eu du mal à démarrer.

C’est le jour J. Les Guinéens votent ce dimanche dans le cadre du référendum pour l’adoption ou non de la nouvelle Constitution. C’est la mobilisation à Kobayah-rails, quartier de la nouvelle commune de Sonfonia. Là, 4 820 électeurs sont répartis en 11 bureaux de vote dans 3 centres : Masdjidou Tawhid et Groupe scolaire Aimé Konan Bédié pour les électeurs du secteur Kissi Baillo. L’École El Moutasmine pour ceux du secteur Koumbassaya et Groupe scolaire Karamokoba pour les électeurs du secteur Karambaya.

Ces bureaux de vote refoulent du monde. Avant même 7heures, de longues files s’étaient déjà formées, notamment devant les bureaux de vote Kissi bailo 1 et 2 : « Je suis là pour accomplir mon devoir citoyen, celui de voter. Avec toutes les spéculations qu’on entend autour de nos cartes électeurs, je ne pouvais pas prendre le risque de ne pas voter », déclare un électeur, attendant l’ouverture du vote.

Anicroches çà et là

Dans ce quartier, tous les bureaux de vote ont pratiquement accusé du retard à l’ouverture. Un seul bureau sur les 11 a commencé à 7 heures. Le reste a ouvert entre 7h 40 et 8h 30mn. Raisons invoquées : matériel incomplet (absence de bulletins), retard de certains membres des bureaux de vote et des flics et pandores, censés sécuriser le processus (bureaux de vote Kissi Baïlo 1 et 2). A ces bureaux, des jeunes du secteur se sont transformés en agent de sécurité, pour que les opérations démarrent. Une trentaine de minutes plus tard, les agents sont arrivés. Mohamed Condé, président d’un des bureaux de vote, justifie le retard : « Cela est dû à une incompréhension avec le chef de quartier. Il a mélangé les agents des bureaux de vote. Il fallait régler ça, pour commencer ». Souleymane Barry abonde dans le même sens : « Il y a eu une faille dans la communication. Les lieux de vote ont été changés sans qu’on nous le dise. Cela a impacté le début des opérations. »

Outre ce retard à l’allumage, la plupart des bureaux de vote n’avaient pas encore de procès-verbaux : « Nous avons appelé le chef du quartier et la directrice communale des élections. Ils nous ont dit de commencer le travail. Ils vont régler la situation avant la fin du vote », assure un assesseur. Dans le bureau de vote Kissi Baïlo 1, l’urne n’a pas été scellée avant le début du vote. Ce n’est qu’une heure plus tard qu’il l’a été.

Urne non scellée dans Kobayah-Rails

Au centre de vote Karamokoba, en dehors des PV, les bureaux de vote manquaient de kits pharmaceutiques et de rubans adhésifs, selon son président. Au bureau de vote n°1 du même centre, a éclaté une contradiction entre le nombre d’inscrits(396) et le nombre se trouvant sur la liste d’émargement (266).

Au moment où nous mettions en ligne, le calme régnait à Kobayah-rails tout comme à Wanindara. Les farces de sécurité peuplent le coin.

Yacine Diallo