Une délégation du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG) s’est rendue ce mardi 21 octobre dans les locaux du Groupe de presse Le Lynx-La Lance. La visite s’inscrit dans un élan de solidarité envers le groupe, victime d’un acte de vandalisme survenu dans la nuit du samedi 18 octobre, touchant son imprimerie historique.

Le Groupe de presse Lynx-La Lance, figure emblématique de la presse écrite en Guinée, a reçu lundi la visite d’une délégation du SPPG, conduite par son secrétaire général, Sékou Jamal Pendessa. Histoire de témoigner à l’hôte, le soutien du syndicat à un média considéré comme un véritable monument du paysage médiatique guinéen.

Au nom du SPPG, Sékou Jamal Pendessa a salué la résilience du groupe face à cette épreuve. « Le groupe de presse Le Lynx-La Lance n’est pas un simple média, c’est une institution qui a inspiré des générations de journalistes. Vouloir le faire taire, c’est s’attaquer à un symbole de la liberté de la presse et de l’indépendance des médias », a-t-il déclaré. Selon lui, l’acte de sabotage ayant visé l’imprimerie du groupe en service depuis le 7 Septembre 1998 représente bien plus qu’une attaque matérielle. Pour lui, c’est un coup porté à la presse écrite dans son ensemble. « Depuis 1998, six ans après sa création, Le Lynx n’a jamais eu besoin d’imprimer ailleurs. Aujourd’hui, on s’en prend à un symbole. Si ce média, qui a résisté pendant des décennies, venait à s’éteindre, ce serait un coup dur pour toute la corporation », a-t-il ajouté.

Le secrétaire général du SPPG a également rappelé la place fondamentale de la presse écrite dans l’histoire des médias : « La presse écrite est l’ancêtre des médias. Si l’on ne peut pas la soutenir dans ces moments difficiles, il ne faut pas non plus lui créer des obstacles. »

Malgré les dégâts subis, le Fondateur et Administrateur du groupe, Diallo Souleymane, a rassuré la délégation quant à la poursuite des activités du journal : « Le Lynx-La Lance continueront à paraître, quoi qu’il arrive », a-t-il affirmé. Une déclaration que Sékou Jamal Pendessa qualifie de « message fort » envoyé à tous ceux qui tenteraient de réduire au silence la presse libre en Guinée.

Aïssatou Bah