Dans la soirée du 17 novembre, un grave accident de la circulation s’est produit au quartier Kimbély 1, dans la commune urbaine de Mamou. C’est un pick-up de la gendarmerie qui a fauché plusieurs motards, deux personnes sont mortes sur place.

Selon des témoins, le pick-up de la gendarmerie roulait à vive allure. Le chauffeur aurait perdu le contrôle dans une colline menant à l’intérieur du quartier. Il a d’abord percuté deux piétons, avant de renverser plusieurs motos, stationnées au bord de la route. Le pick-up a fini sa course devant un bar-café très fréquenté : « J’étais à la mosquée pour la prière du crépuscule, j’ai reçu un appel m’annonçant l’accident. À mon arrivée, les agents utilisaient du gaz lacrymogène pour disperser la foule. J’ai dû courir pour rentrer chez moi. Lorsque la situation s’est calmée, je suis revenu sur les lieux. On m’a informé que le pick-up était en excès de vitesse. Il a percuté les piétons sur la colline », a expliqué Mohamed Lamine Dramé, président du conseil de quartier Kimbély 1, chez nos confrères de Guineenews.org. Selon lui, les deux personnes mortes étaient assises sur leurs engins : « La violence du choc n’a laissé aucune chance à certains des motards. Deux motos se sont retrouvées coincées sous le véhicule après l’accident. »

Après le drame, des jeunes en colère se sont attaqués au conducteur du pick-up en lui jetant des cailloux. Cela n’a pas été du goût des agents des forces de sécurité, qui ont fait usage du gaz lacrymogène, pour disperser la foule. La panique s’est vite emparée du secteur. Boutiques et magasins ont été précipitamment fermés.

Joint ce mardi 18 novembre, Maurice Onivogui, procureur de la République, près le tribunal de première instance de Mamou, a confirmé au bout du fil qu’une enquête est en cours. « Je n’ai pas tous les éléments sous la main, je les communiquerais à la presse quand je les aurais. Une enquête est en cours pour situer les responsabilités », a-t-il tranché.

Kadiatou Diallo