Mardi 16 décembre, des femmes du quartier Kalokhoya, commune de Manéah, ont manifesté sur la nouvelle route (déviation) reliant la Cimenterie à la T10. Elles exigent la mise en place des dos-d’âne sur la voie, à cause des accidents de la circulation récurrents dans la zone.
Tôt ce mardi 16 décembre, des femmes de Kalokhoya étaient en colère. Elles ont réclamé la mise en place des ralentisseurs sur la nouvelle voirie urbaine qui traverse leur quartier. Les manifestantes ont érigé des barricades empêchant toute circulation sur cette route très pratiquée. Leur protestation fait suite à un accident mortel survenu le 15 décembre. Un drame dans lequel un chauffeur de camion et son apprenti qui étaient sur une moto ont été violemment percutés par un véhicule : « l’un est mort et l’autre a eu des fractures et se trouve dans un état très critique. Le chauffeur qui les a percutés a fui », dénonce Aïssatou Diallo en colère.

La nouvelle voie constitue pourtant l’issue parfaite pour les usagers, après la dégradation poussée de l’autoroute Leprince entre les T9 et T10 et surtout pour contourner les énormes embouteillages pendant les heures de pointe.
Les manifestantes estiment que la multiplication des accidents sur la route est due aux excès de vitesse. D’où leur réclamation de dos d’âne. Selon les habitants de Kalokhoya, les accidents sur ce tronçon sont souvent mortels. « Les conducteurs filent à vive allure, aucune prudence. Or, les femmes traversent cette route pour aller au marché et les enfants pour l’école. Nous demandons la mise en place des ralentisseurs, afin de limiter les dégâts », a réclamé Aïssatou Diallo, une des manifestantes.
Après des heures de manifestation, les agents de forces de sécurité ont été déployés pour rétablir l’ordre. La situation a été maîtrisée. La circulation a été rétablie. Reste à savoir si les ralentisseurs exigés seront mis par les services du ministère des travaux publics.
Souleymane Bah



