La grève des enseignants déclenchée le 1ᵉʳ décembre se poursuit dans certains quartiers de Conakry. Ce mercredi 10 décembre, la situation était particulièrement tendue sur l’axe de la transversale N° 8 (T8) à Sonfonia, au niveau de la transversale N°7 (T7).
Dès 10 heures, des élèves ont barricadé la route et lancé des pierres. Les agents des forces de l’ordre ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène, pour disperser les manifestants. Une altercation a éclaté entre agents de maintien d’ordre et élèves. Pendant ce temps, c’est la débandade, les citoyens cherchaient à se mettre à l’abri. Parmi eux, des gamins visiblement très apeurés.
Toutes les écoles de la zone sont restées fermées, comme d’ailleurs plusieurs autres de Conakry. Selon des élèves rencontrés sur place, leurs encadreurs leur auraient demandé de ne pas aller à l’école aujourd’hui, le temps de voir comment évoluerait la grève déclenchée par la Fédération syndicale des professionnels de l’éducation, FSPE et le Syndicat national de l’éducation, SNE. Dans les cafés du quartier, chacun y va de ses propres commentaires. Lors de notre passage par-là, une voix dans la foule s’interrogeait : « Pourquoi ne pas prendre l’argent investi pour la campagne et satisfaire la demande des enseignants, afin de dissiper la crise ? »
Pendant ce temps, les enseignants devaient se réunir en assemblée générale à la Bourse du travail ce mercredi, pour discuter de la situation. La rencontre fait suite à celle organisée la veille par le ministère du Travail, ayant demandé à la FSPE et au SNE de suspendre leur grève au profit du dialogue. Les décisions issues de l’assemblée générale seront déterminantes, pour la suite du mouvement et pour un éventuel retour au calme dans les établissements scolaires.
Depuis le 1er décembre, l’intersyndicale FSPE-SNE conteste la signature d’un protocole d’accord entre le gouvernement et le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée, SLECG. L’accord signé exclue la Signature du statut particulier du personnel enseignant, la non-prise en compte des enseignants contractuels recalés au concours d’accès à la Fonction publique en 2024.
Mariama Dalanda Bah


