Le 1er décembre, Nima Traiteurs et Les Mains unies des chefs cuisiniers et pâtissiers de Guinée ont annoncé les couleurs du Festival du fonio, prévu le 13 et le 14 décembre à l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry au cours d’une conférence de presse. La Maison de la presse de la Minière a servi de cadre à la conférence.

Le Festival du fonio vise à valoriser les produits guinéens, à encourager les hôtels à intégrer la cuisine guinéenne dans leurs menus. Nimatoulaye Diallo, la responsable de Nima Traiteur et des Mains unies, a évoqué la première édition du festival en ces termes : « Cet événement est né d’un objectif simple : valoriser notre patrimoine culinaire, rassembler des chefs guinéens pour promouvoir l’unité et créer un espace de paix entre les chefs [cuisiniers] de ce beau pays. À travers ce festival, nous voulons montrer que la gastronomie guinéenne peut être un moteur d’espoir, un pont entre les générations et un symbole fort de la culture culinaire guinéenne. Le fonio en particulier, ajoute-t-elle, porte une histoire, une richesse, un avenir que nous voulons partager avec toute la Guinée, voire toute l’Afrique. »

Elle sollicité un appui de la part notamment de l’État, des institutions, des partenaires : « Nous lançons un appel sincère à l’État, aux institutions publiques, aux entreprises privées, aux partenaires et à toutes les bonnes volontés. Votre soutien est essentiel pour porter ce festival vers une réussite totale. Nous appelons aussi à la solidarité entre les chefs… La cuisine guinéenne ne peut pas grandir si les chefs guinéens ne se donnent pas la main pour valoriser ce qui est en nous. »

Le Directeur général de HSEC Training Services, Abdoulaye Diallo, a rappelé l’importance du fonio dans la production nationale. « La Guinée est la première productrice de fonio dans le monde. Elle produit jusqu’à 104 000 tonnes par an. Le Nigeria, deuxième, produit 83 000 tonnes. Après, c’est le Mali, le Burkina, la Côte d’Ivoire et le Sénégal. » Et de souligner les  valeurs nutritionnelles de la céréale typiquement africaine. « Le fonio est un aliment protecteur. Il contient du fer et du zinc, des sels minéraux importants. Si une femme enceinte consomme le fonio, elle est déjà protégée contre les hémorragies… Aujourd’hui, nous avons des personnes très obèses. On peut leur recommander le fonio, parce que sa teneur en gluten est très basse. La digestion est facile, grâce aux fibres qu’il contient, et il procure un sentiment de satiété. »

La responsable de la Direction générale des spectacles (DGS), Mariama Touré, a réaffirmé le soutien de son institution. « La DGS accompagne tous les entrepreneurs dans le domaine, pas que dans les spectacles, mais aussi dans les festivals culinaires et artistiques, parce que nous sommes les représentants de l’État ». Elle précisant que le Festival du fonio fait partie « des initiatives à encourager. L’État accompagne ces belles initiatives, mais seulement s’il est informé. On peut accompagner ces initiatives, pas forcément financièrement, mais on peut créer des moyens pour que les choses aillent de l’avant », a-t-elle affirmé aux organisateurs.

Des acteurs culinaires de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Sénégal sont attendus à la première édition du Festival du fonio de Conakry qui se veut promoteur de la gastronomie guinéenne.

Mariama Dalanda Bah