Une société émirienne réclame près de 29 milliards de dollars aux autorités en Guinée. Axis International exploitait un important gisement de bauxite du côté de Boffa mais suite à la révocation de son permis, l’entreprise réclame un arbitrage international. Après une première procédure devant un tribunal new-yorkais, Axis passe à l’étape supérieure en assignant l’État guinéen devant une instance de la Banque mondiale.
Son permis minier a été révoqué et ses comptes guinéens gelés. La maison mère Axis International, basée aux Émirats arabes unis et dirigée par l’homme d’affaires indien Pankaj Oswal, demande réparation devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (Cirdi), une institution de la Banque mondiale.
En mai dernier, le ministère des Mines retire le permis d’exploitation d’Axis Minerals. La filiale guinéenne du groupe est présente depuis plus de dix ans sur un gisement près de Boffa et elle déclare pour l’année 2024 18 millions de tonnes de bauxite produites. Ce qui en fait le deuxième producteur sur le sol guinéen en termes d’exportations, selon ces chiffres.
Les avocats d’Axis International estiment que « la justification avancée pour la révocation du permis minier ne correspond pas à la réalité ». Selon eux, Conakry a motivé sa décision en expliquant que « la mine n’était pas opérationnelle et qu’elle était sous-exploitée. »
En se fondant notamment sur le traité bilatéral d’investissement Guinée-Émirats, ils estiment les dommages à près de 28,9 milliards de dollars. Selon eux, cette demande d’arbitrage est la deuxième plus importante jamais soumise à la Banque mondiale.
Sollicité, le ministère des Mines n’a pas donné suite aux demandes d’interview.
Par Rfi


