Abdulrahmane Ibrahim Ibn  Sori, prince du  Fouta Théocratique, capturé puis vendu aux Etats-Unis en 1788 comme esclave, lui a valu le titre : « Un prince parmi les esclaves ». Son histoire reste gravée dans les mémoires. Sa descendance déterminée à divulguer ses œuvres, son bagage intellectuel, son combat pour la liberté et la justice sociale, multiplie les conférences et des débats pour une meilleure connaissance de l’histoire d’Abdulrahmane.

Mercredi 10 décembre, venue des États-Unis, Princesse Karen, descendante d’Abdulrahmane,  a présenté son livre intitulé : « La Couronne perdue du prince Abdulrahmane Ibn Sori et la rédemption du souverain ». Le Centre américain sis à l’Ambassade des États-Unis à Conakry a servi de cadre à la cérémonie. À travers l’œuvre, la princesse Karen veut contribuer à renforcer les liens culturels entre la Guinée et les États-Unis. « Ce qui m’a motivé, c’est ma conviction que, en tant que peuple, nous avons l’obligation de nous entraider. Et grâce à la tribune du prince Abdulrahmane, je peux y contribuer en tissant des liens culturels, sans aucune visée politique, en m’appuyant sur la culture et la préservation du patrimoine historique. »

Princesse Karen

En hommage aux 9 enfants du prince Abdulrahmane qui n’ont pas recouvré leur liberté que lorsque leur père a été libéré pour aller au Libéria, la princesse a créé une fondation dénommée « Root Nine ». C’est une branche caritative de la maison royale officielle de Soriya : « Cette fondation nous permet de mener des actions humanitaires et de soutenir d’autres ONG et associations caritatives, de fédérer des efforts communautaires pour aider les populations d’autres pays », a-t-elle déclaré.

Ibn Adama