Lundi 15 décembre, la représentation en Guinée de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en collaboration avec le gouvernement guinéen a présenté le nouveau Cadre de programmation pays (CPP) 2024-2028 aux parties prenantes. Cet exercice vise à dévoiler le plan stratégique quinquennal qui encadrera les principaux axes de coopération entre la FAO et la Guinée et de poser les bases d’une mise en œuvre concertée.
L’atelier de présentation étalé sur deux jours (les 15 et 16 décembre), s’est tenu dans un complexe hôtelier de Conakry. Il a réuni acteurs institutionnels, techniques, financiers des organisations de producteurs, du secteur privé, de la société civile et de la jeunesse. Cette rencontre marque une étape clé dans le renforcement de la coordination entre les différents intervenants, la promotion des synergies et la création d’un environnement favorable à la transformation durable des systèmes agroalimentaires en Guinée.
Selon la FAO, le CPP 2024-2028 s’articule autour de trois priorités : le renforcement des capacités institutionnelles et de la gouvernance afin de transformer les systèmes agroalimentaires et faire face aux changements climatiques ; l’amélioration de la production agro-sylvo-pastorale et halieutique à travers une gestion durable des ressources naturelles et le renforcement de la résilience et de la protection sociale en milieu rural.

Représentant de la FAO en Guinée, Lionel Gbaguidi, déclare que ce document stratégique, signé le 31 octobre dernier, servira de boussole à la coopération entre la FAO et la Guinée pour les cinq prochaines années. « Le CPP que nous présentons aujourd’hui est le résultat d’un processus inclusif et participatif. Il reflète une vision partagée, fondée sur les priorités nationales définies dans le Programme de référence intérimaire 2022-2025, alignée sur le cadre de Coopération des Nations unies pour le développement durable (CCDD 2024-2028) ainsi que sur les ambitions du Programme Simandou 2040 ». Il précise que ce programme s’inscrit dans la dynamique du cadre stratégique de la FAO (2022-2031), de l’agenda 2063 de l’Union africaine et des Objectifs de développement durable.
Un outil d’action
Réaffirmant la disponibilité et l’engagement de la FAO à accompagner le gouvernement guinéen et les acteurs dans la mise en œuvre de ce cadre stratégique, à travers le renforcement des partenariats et la mobilisation des ressources, Lionel Gbaguidi a invité les participants à considérer le CPP comme un véritable outil d’action, de synergie et de convergence, capable de renforcer durablement la sécurité alimentaire, la résilience et la durabilité en Guinée.

Karim Samoura, Secrétaire général du ministère de l’Environnement et du Développement durable, a salué l’alignement du CPP de la FAO sur les priorités stratégiques de son département. «Votre concours à la promotion d’initiatives et d’activités convergentes a contribué à renforcer les moyens de subsistance de nos communautés, à diversifier et à adapter les espèces et variétés culturales face aux effets du changement climatique, dans un contexte marqué par le réchauffement climatique et la réduction de la pluviométrie». Selon lui, ces actions constituent des bases solides pour renforcer l’adaptation au changement climatique et accroître la résilience des communautés.
Transformer le système agroalimentaire
Le Secrétaire général a sollicité l’appui de la FAO pour l’organisation prochaine d’un atelier de structuration et de capitalisation des ressources destinées à la gestion durable du massif du Fouta-Djalon. Il a conclu en affirmant que son département se positionne comme un partenaire et un accompagnateur des secteurs prioritaires de développement du pays. «Cette déclinaison de notre programmation, en conformité avec le Cadre de programmation pays de la FAO, permettra sans nul doute de soutenir la promotion du secteur agroalimentaire et d’offrir à la Guinée les bases d’un développement durable, résilient et responsable», a-t-il indiqué.

Au-delà des priorités qu’il définit, le CPP 2024-2028 est ainsi perçu comme un instrument opérationnel engageant l’ensemble des partenaires. À l’issue des deux jours de travaux, les parties prenantes espèrent qu’en unissant leurs efforts, elles parviendront à transformer durablement les systèmes agroalimentaires de la Guinée et à bâtir un avenir prospère, résilient et inclusif pour tous.
Abdoulaye Pellel Bah


