Le 30 novembre, aux environs de 21h, un magasin d’articles électroménagers a pris feu à Hamdallaye, dans la zone appelée « Tour-Eiffel ». Aucune perte en vie humaine, mais tout le contenu a été réduit en cendres. Un court-circuit serait à l’origine de l’incendie.
Oumar Sodho Diallo, épouse du concessionnaire témoigne : « On ignore d’où provient le feu. Tout a commencé aux environs de 21h, alors que j’étais déjà au lit. Les voisins ont d’abord senti la fumée, ils ont interpellé mes enfants qui faisaient du thé. Ceux-ci sont venus m’informer. On se dirige vers le magasin, mais il était déjà trop tard, parce que les flammes avaient consumé tout à l’intérieur. »
Le feu a été maîtrisé grâce au voisinage : « On appelle les sapeurs-pompiers, ils nous disent carrément qu’ils ne peuvent pas venir dans la zone, sous prétexte que les enfants allaient les agresser. Grâce à l’aide des voisins et des passants, on a pu maîtriser le feu qui était sur le point de se propager dans le voisinage. Finalement, les sapeurs-pompiers sont arrivés, mais tardivement. »
Oumar Sodho interpelle les autorités sur le fait que les « sapeurs-pompiers jouent toujours au médecin après la mort. L’Etat doit mettre des moyens nécessaires à la disposition de ces agents pour bien mener leur travail. Que les sapeurs- pompiers sachent qu’ils sont payés pour ça, qu’ils agissent au plus vite. Mais nos sapeurs-pompiers jouent le médecin après la mort. Qu’il pleuve ou qu’il vente, qu’on leur jette des cailloux ou qu’on les insulte, ils doivent intervenir au plus vite, parce que c’est leur travail ».

Le locataire du magasin, Amadou Diouldé Bah, est dévasté. Il dit pourtant avoir tout débranché avant de rentrer. « En quittant, j’ai tout éteint. Je venais à peine de rentrer chez moi à Koloma quand on m’a informé que mon magasin a pris feu. Malheureusement, tout a brûlé. J’appelle les sapeurs-pompiers, ils raccrochent. N’eût été l’aide des voisins et des passants, toutes les concessions voisines allaient brûler. Ce n’est que des heures plus tard que les sapeurs-pompiers sont arrivés, comme toujours d’ailleurs. Finalement, ce sont eux qui ont pu maîtriser le feu. »
Sur le bilan, la victime estime qu’il est encore trop tôt pour le faire : « Je ne peux pas estimer à combien s’élève la perte, mais j’ai tout perdu dans cet incendie. Imaginez, nous revendons des meubles exportés jusqu’à 8 millions. Ceux que nous confectionnons ici, nous les revendons jusqu’à 5 millions. Il y avait plus d’une dizaine de salons dans le magasin, sans parler des chauffe-eaux et marmites électriques. La perte est énorme ! Mais, je m’en remets à la volonté divine. Je remercie Dieu, parce qu’il n’y a pas eu de perte en vie humaine ».
Cet incendie a engendré une forte tension dans la zone. Des jeunes du quartier n’auraient pas apprécié le retard des sapeurs-pompiers. Ils ont barricadé la route. Mais les forces de l’ordre sont intervenues et les ont repoussés dans le quartier.
Kadiatou Diallo


