Cela fait 12 longs mois que le Prési du Mouvement démocratique libéral (Model) a été jeté au gnouf, accusé d’avoir manqué du respect à son Excellence le général Doum-bouillant. Ses avocats (sans vinaigrette) tirent la sonnette d’alarme dans un communiqué publié le 25 décembre.
Condamné, début janvier 2025, à deux ans d’emprisonnement pour « offense et diffamation » à l’encontre du Prési de la transition guinéenne, Aliou Bah n’a purgé que la moitié de sa peine. Mais son parti, le Mouvement démocratique libéral (Model) et ses conseils prient pour que le miracle se produise : une libération anticipée.
Le 25 décembre, lendemain de Noël, le collectif d’avocats (sans vinaigrette) du prisonnier s’est fendu d’un communiqué plaidant l’élargissement de ce dernier. Il évoque une situation juridique « particulièrement préoccupante » ; une détention qui « soulève des sérieuses interrogations » quant au respect de la liberté individuelle, celle d’opinion et les garanties d’un procès équitable.
Le collectif tance des irrégularités relatives à la procédure judiciaire qui avait été suivie et jure, la main sur le palpitant, que les faits reprochés à son client n’étaient pas établis. « Un an après les faits, le maintien en détention de Monsieur Mamadou Aliou Bah apparaît difficilement conciliable avec ces exigences. Cette situation appelle une réévaluation objective et conforme au droit, à la lumière des engagements internationaux de la République de Guinée », estiment les conseils du pensionnaire de l’Hôtel cinq étoiles de Coronthie.
En clair, ils sollicitent la libération de leur client ; appellent les autorités à privilégier une « solution conforme à l’État de droit » ; appellent les partenaires de la Guinée et les organisations de défense des droits humains à s’engager « activement » pour qu’Aliou Bah recouvre la liberté. Ce dernier était, jusqu’à son arrestation en décembre 2024 à la frontière avec la Sierra Leone, un des rares opposants critiques envers le CNRD libre et en Guinée. Il sera justement privé de liberté pour sa liberté de ton.
En appel, le Pro-crieur général près la Cour d’appel de Cona-cris, Fallou Doum-bouillant, a basé son réquisitoire sur des dénonciations du politicard relatives aux disparitions d’activistes, de journaleux, entre autres.
Aliou Bah flétrissait aussi le revirement de Mamadi Doum-bouillant qui s’était engagé de ne pas se porter candidat à la présidentielle.
La justice y voit un crime de lèse-majesté. Espérons que le Père-Noël réussira à attendrir le cœur du « Père de la nation », le gêné-râle Mamadi Doum-bouillant.
DL


