Imaginez un enfant qui sort de chez lui le matin pour se rendre à l’école après avoir dit au-revoir et souhaité bonne journée à ses parents.
Oubliez son nom, son ethnie, le quartier où il habite, le parti auquel ses parents sont supposés appartenir. À la fin de ses cours, il fait le chemin inverse pour rentrer à la maison.
Chemin faisant, il croise par le plus grand des hasards des hommes portant des uniformes soit de la gendarmerie ou soit de la police nationale. Ces derniers, pour une raison qu’ils sont seuls à connaître, lui tirent dessus et le touchent mortellement.
Imaginez que cet enfant soit le vôtre. Et même si cet enfant n’était pas votre enfant, vous ne pouvez pas ne pas être choqué à moins d’avoir une pierre à la place du cœur. Et lorsqu’il sait qu’il y a près d’une centaine d’adolescents qui ont été victimes de cette barbarie, le choc cède la place à la colère et à la révolte.
Maître Traore Mohamed