Mais où est donc passé le Président Alpha Oumar Konaré ? Depuis son départ de la Présidence de la République du Mali en 2002, Monsieur Konaré s’est muré dans un mutisme assourdissant. Qu’a-t-il à se reprocher ? Qu’a-t-il sur la conscience ? Lui qui est enseignant, fils d’enseignant et époux d’enseignante, comment peut-il demeurer sans agir face à la situation actuelle préoccupante de notre Mali-Ba ?
Lui qui se disait panafricaniste et digne héritier de Modibo Keïta, Sékou Touré, Kwamé Nkrumah…! Lui, qui était si prompt à vouloir éteindre les différents foyers de tension à travers l’Afrique ! Comment pouvez-vous rester dans une telle torpeur coupable, Monsieur le Président ? La case commune que nous ont léguée nos pères est en feux ardents. Républicains convaincus et autres démocrates sincères, sortez et sortez-nous de l’ornière ! La nation est embourbée ! Le festival des brigands n’a que trop duré.
J’insiste, je persiste, j’exige de vous de nous sauver de l’enfer. Vous en avez ouvert les portes pour nous y conduire et vous retirer sur la pointe des pieds. Nous allons, tous et ensemble, nous sauver. Ou alors, nous allons tous périr. Soyons sûrs, certains et convaincus que le bateau-Mali va quelque fois tanguer, mais jamais, au grand jamais, ce bateau ne chavirera ! Car, le Mali, notre Mali-Ba reste et demeure une vieille nation, un grand pays devant l’Eternel. Personne au monde ne peut se jouer, impunément, de notre Mali-Ba. «Qui s’y frotte, s’y pique».
Idrissa Oumar Sissoko