Chaque jour que Dieu fait, les observateurs se réveillent avec soit un grave problème administratif, soit un problème judiciaire. A tel point qu’elle tend vers l’explosion. En effet, après plusieurs mois d’attente et d’arrêt à cause du Covid-19, la décision du TAS concernant l’appel d’Amadou Diaby, ancien premier vice-président,  est tombée comme un couperet à la Féguifoot, ce jeudi 13 août. Un arrêt  volumineux dans lequel le TAS a annulé la décision de la commission d’éthique de la Féguifoot datant du 16 août 2019 qui suspendait  Sieur Diaby pour 7 ans, dont 5 fermes, dans le Syligate, l’affaire de  racket dans le Syli, pour vice de forme. Le TAS aurait également  constaté de sérieux vices-procéduraux dans la décision de la commission d’éthique. Il a conséquemment  invité la commission d’éthique à rouvrir une nouvelle procédure contre le Sieur Amadou Diaby.

Selon l’avocat de celui-ci, Jean Samuel Le Bouen sur RFI, la décision concernant son client est purement et simplement annulée par le TAS. Tandis qu’un membre influent de la commission d’éthique affirme que l’ancien vice-président ne pourra pas s’en sortir. Ils feront tout, cette fois-ci, pour que la procédure se passe dans les règles de l’art. Aussitôt que le verdict du TAS est tombé, les réseaux sociaux  et les sites ont été  inondés  de communiqués et de communications entre les supporters des deux camps. Ce qui est sûr et certain, c’est que ce dossier est encore loin de son dénouement. De même qu’il devrait être bouclé avant la prochaine assemblée générale élective à la tête de la Féguifoot, prévue en février 2021.

Pour rappel, c’est à  la faveur de la CAN 2019, au pays des Pharaons, qu’un système de racket et de corruption avait été découvert au sein de notre équipe nationale sénior. Ce système a été dénoncé pour la première fois par le président de la Féguifoot, Antonio Souaré, lors d’un point de presse, après l’élimination humiliante  de notre tricolore national contre les Fennecs d’Algérie en 8è de finales. Ce jour-là, beaucoup de révélations ont été faites qui auraient été à la base de la débâcle de notre sélection nationale. Deux principaux responsables avaient été indexés comme responsables à savoir, le sélectionneur d’alors, le Belge Paul Put et l’ex premier vice-président, Amadou Diaby. Depuis lors, la situation a pris une grande ampleur, parce que la presse du monde entier en a fait ses choux gras. La balle était déjà partie et il fallait situer les responsabilités.

C’est dans ce tohu-bohu que la commission d’éthique s’était autosaisie du dossier. Ainsi, après enquêtes, les sanctions tombent: Paul Put a été banni à vie d’exercer une activité sportive et Amadou Diaby écopera   de 7 ans de suspension. Aujourd’hui, avec ce revirement de situation, la commission d’éthique aura vraiment du pain sur la planche. Il lui faudra reprendre tout à zéro, la procédure contre les accusés, Paul Put et Amadou Diaby. Elle devrait commencer cette fois-ci par entendre en premier lieu  le président Antonio Souaré qui aura tout déclenché et qui devrait lui donner beaucoup d’informations sur ce dossier.

En attendant la reprise des enquêtes par la commission d’éthique, le sieur Diaby qui n’est plus suspendu, devrait en principe reprendre son poste de premier vice-président. Un autre fardeau pour la Féguifoot. En définitive, avec tout ce qui arrive aujourd’hui à notre football,  la refonte s’impose et le comité de normalisation serait la solution pertinente,  comme en 2016.

BANF