Après que le barrage de Kaleta a refusé de produire le résultat escompté, le prési Alpha Grimpeur s’est directement attaqué à la construction de celui de Souapiti. La fin des travaux de construction de ce barrage hydro-électoral doit forcément coïncider avec la fin du deuxième mandat pestilentiel en 2020. L’argument est suffisant pour légitimer le 1er mandat de la 4è république. Il faut aussi justifier les 3 milliards de francs glissants investis dans l’électricité, que l’on commence à contester dans tous les carrefours du pays. Même si les autorités diront que les études d’impact environnemental et social ont été faites, les communautés riveraines vivent d’autres réalités. Souffrance, misère et autres difficultés liées à l’habitat.
Fodé Aboubacar Sylla, porte-parole de ce qui est convenu d’appeler les impactés de Souapiti, n’a pas choisi de passer par le dos de la cuillère pour dénoncer les conditions de déplacement des populations riveraines de Souapiti. « Il y a un manque total d’informations sur les conditions prévues pour le déplacement des villageois. Cela est appuyé par le fait qu’il n’ y a pas de voie d’accès et de liaisons entre les localités. Actuellement, il y a des villages coupés des autres par les eaux ».
Généralement, les populations rurales vivent du fruit de leur culture mais cette année ces cultures ont été noyées de façon imprévisible, se plaint Fodé Aboubacar. « Il y a eu 30 familles qui se sont retrouvées avec des maisons très exiguës et une insuffisance total de pièces. Il y a aussi des populations qui se sont retrouvées sans abri, leurs maisons ayant été englouties par les eaux. Dans notre zone, nous menons deux activités, l’élevage et l’agriculture, donc nous perdons beaucoup d’animaux, nos bœufs sont en train de mourir noyés.. Les maisons construites agréables de voir, mais elles ont déjà commencé à se fissurer. Dans 5 ans, je suis sûr que ça va tomber, les toitures ont déjà commencé à couler alors que les gens n’ont pas encore emménagé. Avant le barrage, dans nos villages, il y avait des gens qui avaient de très jolies maisons très garanties. Nos anciennes maisons, les chambres étaient de 4 mètres, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui où les maisons mesurent entre 2 et 3 mètres. Nous avons porté toutes ces plaintes à l’autorité pour qu’elle prenne des mesures afin de régler cette situation ». Ces pauvres attendent d’être rétablis dans leur droit. Il reste à savoir si le cri de détresse tombera dans de bonnes oreilles.
Ibn Adama