Si à Cona-cris le populo est toujours confronté aux problèmes de transport, en cette période de grandes pluies, et aussi de morsures de Coronavirus, la situation devient encore plus compliquée pour arriver à l’intérieur du pays. Les frais du transport urbain et interurbain sont passés du simple au double, au triple dans certaines circonstances. Malgré les plaintes face à  la chute du baril de pétrole sur le marché mondial, le goubernement du Cas-Sorry qui se soucie peu du calvaire des Guinéens, a systématiquement refusé de faire quelque chose. Il ferme les yeux devant toute possibilité de revoir le prix du carbrûlant à la baisse. Pour se déplacer, nombreux sont ceux qui font recours au Conakry-Express, le train du « peuple ». Ils se bousculent chaque matin au niveau des gares,  en faisant fi de toutes les mesures de distanciation en vigueur.  L’essentiel est de s’embarquer. Rien d’autre ne compte à bord de ce seul et unique train mis à la disposition du peuple. « Pour me rendre à mon lieu de travail, je suis obligé d’emprunter le Conakry-Express. Il est moins cher en temps normal et gratuit en cette période de Coronavirus », fait remarquer un père de famille. « Actuellement, nous avons de sérieux problèmes pour faire respecter le nombre de personnes dans les voitures voyageurs qui sont généralement bondées. A cause de la gratuité du train et du coût élevé des transports, le Conakry-Express est pris d’assaut chaque jour par les passagers. Heureusement que nous n’avons pas, pour le moment, beaucoup de problèmes techniques et des ordures sur la voie ferrée qui nous empêchent de bien rouler. La subvention trimestrielle que l’Etat nous accorde est nettement inférieure à nos dépenses. Nous nous contentons de nos maigres moyens financiers pour fonctionner », explique Badras Dioras, le Dirlo national des chemins de fer de Guinée.

Ce train qui a été négocié par la junte militaire, version Dadis, fonctionnait tant bien que mal jusqu’au moment où les partenaires chinetoques ont décidé de plier bagages en fin 2017. Ceux-ci reprochaient à la partie guinée-haine de n’avoir pas honoré ses engagements. Quant au projet Dubréka-Express, il tarde à se concrétiser, faute d’accord entre les parties guinéenne et russe. En tout cas, en dix ans de règne sans partage, le prési Alpha Grimpeur, champion en promesses de campagne, n’a pas été capable de doter la Guinée d’une société de transport ferroviaire digne de nom.

Bah Mamadou