Le 28 août, des jeunes de Boffa ont manifesté pour exiger leur part du gâteau dans la sécurisation des sites miniers. Durant 1 heure, ils ont bloqué la circulation. Il a fallu l’arrivée des autorités pour les convaincre de quitter la rue. Cette fois, les forces de l’ordre ne sont pas intervenues pour disperser les manifestants. Les élections présidentielles arrivent à grand pas. Il ne faut certainement pas mater des potentiels clients, que dis-je des électeurs achetables à merci. Surtout que le Prési Alpha Grimpeur veut son mandat de trop. Qui est fou ?
Aboubacar Sékou Camara, porte-parole des manifestants, a expliqué que la jeunesse de Boffa a créé une société de sécurité dénommée Rio Pongo qu’ils veulent voir dans le marché juteux de la sécurisation des sites miniers. « Nous voulons que la sécurité des sites miniers revienne à la communauté. Nous aussi, nous voulons avoir un contrat pour que les jeunes autochtones puissent travailler ». Il ne comprend pas qu’une société d’un originaire de la Haute Guinée monopolise ce marché, alors que les fils de Boffa poireautent dans la galère « Nous répondons aux critères pour avoir le marché de sécurisation des sites miniers. Avant de descendre dans la rue, nous avons mené des démarches auprès des autorités et de la société minière pour leur dire que nous voulons que les différents contrats reviennent à la communauté ».
Joint au téléphone, le préfet de Boffa L/Col Abdourhamane Keita a dit ne pas maitriser le dossier. « Je dois rencontrer les jeunes samedi 29 août pour en savoir plus. Je ne voudrais pas divaguer dans les réponses ».
Rappelons que les manifestations de ce type sont récurrentes dans les zones minières. Les communautés se sentent toujours lésées dans le partage de richesse. A qui la faute ?
Ibn Adama