A travers une éventuelle confiscation du progrès démocratique douloureusement acquis ces dernières années, les membres du Front nationale pour la défense de la Constitution (FNDC), se sont retrouvés le 16 septembre à leur siège de Kipé, Conakry. Objectif, lancer un appel à une série de manifestations à partir du mardi 29 septembre sur toute l’étendue du trottoir national. L’antenne régionale FNDC/Labé, comme à l’accoutumée, avait invité tous les citoyens à prendre part à la manifestation pacifique pour exprimer leur opposition à une présidence à vie et à la politique divisionniste du Prési-Grimpeur. L’antenne vient de différer la marche par souci de «préservation de la paix et de la quiétude sociale». Elle prend acte de «la militarisation de la ville et la prédisposition des autorités à susciter un conflit ethnique pour des fins politiques, considérant les risques élevés et les différents éléments rapportés par nos démembrements dans les quartiers et secteurs, a décidé après consultation de sa base, de ramener cette manifestation à une date ultérieure qui fera l’objet d’une nouvelle communication», indique la déclaration.
L’antenne remercie les citoyens pour leur «inlassable engagement et leur demande de rester mobilisés pour s’opposer par tous les moyens légaux à la présidence à vie d’Alpha Condé.» Les opposants au troisième nambara demandent également aux citoyens de Labé de rester vigilants face «aux manœuvres divisionnistes prônées par un régime aux bois.»
Craignant l’ampleur de la mobilisation du FNDC le 29 septembre, sur l’autoroute Fidel Castro, les maires des communes ont interdit la manif contre son troisième mandat dans la zone de Cona-Cris «En prenant acte de cette décision illégale de privation de l’exercice des libertés publiques en Guinée, le FNDC maintient sa marche sous la forme de résistance et invite les citoyens à désobéir à cette décision illégale pour faire valoir leur opposition à la candidature illégale du Grimpeur pour un troisième mandat. Le FNDC prend l’opinion nationale et internationale à témoin que le président Alpha Condé sera le seul responsable de ce qui adviendra pendant la manifestation du peuple martyr de Guinée à la quête de sa souveraineté». Elle dit qu’elle ne renoncera pas à son combat tant que M. Condé ne «renonce pas à son troisième mandat», lit-on dans le communiqué.
Kadiatou Diallo